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En Hongrie, des milliers de personnes dans la rue contre la politique d’Orban

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En Hongrie, des milliers de personnes dans la rue contre la politique d’Orban

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Des milliers de Hongrois ont manifesté dimanche à Budapest contre la politique du Premier ministre Viktor Orban, quelques jours après l’adoption d’une loi controversée assouplissant le droit du travail.

À Budapest, quelque 15 000 personnes sont descendues dans la rue dimanche 16 décembre pour protester contre la politique du Premier ministre national-conservateur Viktor Orban. Les manifestants ont voulu marquer leur opposition à une loi controversée assouplissant le droit du travail, adoptée quelques jours plus tôt.

Le texte porte à 400 par an – soit l’équivalent de deux mois de travail – le nombre d’heures supplémentaires qu’un employeur pourra demander à ses salariés, avec un délai de paiement porté à trois ans.

Fait sans précédent depuis le retour au pouvoir de Viktor Orban en 2010, tous les partis d’opposition, des Verts à l’extrême droite en passant par les socialistes et les libéraux, ont défilé sous la même banderole pour dénoncer une “la loi esclavagiste”.

Les manifestants ont également demandé l’abrogation d’une autre loi adoptée mercredi créant des juridictions spécifiques pour les dossiers sensibles comme les appels d’offre publics ou les contentieux électoraux, alimentant les craintes d’atteinte à l’indépendance de la justice.

Les protestataires ont également demandé l’indépendance et l’objectivité des médias publics, ainsi que l’adhésion de la Hongrie au Parquet européen, refusée par Budapest.

Boycott de la loi

Des rassemblements ont également été organisés en province, notamment à Szeged dont le maire socialiste a demandé aux entreprises du pays de boycotter la loi travail.

Celle-ci a été présentée par le gouvernement comme offrant aux salariés la possibilité d’augmenter leurs revenus, et comme un moyen de pallier le manque de main-d’œuvre dans l’industrie.

Les trois premières soirées de manifestations avaient été émaillées d’échauffourées avec les forces de l’ordre, imputées par le gouvernement à des “vandales à la solde de Soros”, le milliardaire libéral américain dont Vikotor Orban a fait sa bête noire. L’opposition a pour sa part dénoncé des agents provocateurs travaillant pour le pouvoir.

Avec AFP

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