Pablo Cordova, 51 ans, est un miraculé. Ce rescapé du séisme dévastateur en Equateur a passé 47 heures sous les décombres, buvant son urine et tremblant d’être broyé par la pelle mécanique qui déplaçait les gravats, pendant que sa femme réservait un cercueil!
C’est par un message apparu sur l’écran de son portable que Pablo Cordova a su que les secouristes allaient le tirer de là. «Écarte-toi, nous allons forer», a lu ce menuisier, enterré vivant sous les ruines d’un hôtel de cinq niveaux à Portoviejo, chef-lieu de la province de Manabi, dévastée par le tremblement de terre du 16 avril qui a fait plus de 600 morts, rapporte l’AFP.
«Je l’ai gardé ce message», déclare-t-il en le montrant à l’AFP. «Il me restait deux barres de batterie. Il ne fallait pas que je la gaspille. Alors quand il n’y avait pas de connexion, je l’éteignais.»
L’homme faisait des travaux le week-end à l’hôtel El Gato et se trouvait au deuxième niveau lorsqu’il s’est senti pris dans «un violent tourbillon» et a perdu connaissance. «Quand j’ai repris conscience, je me trouvais sous l’un des meubles de la réception», ayant la sensation qu’«une bombe atomique» venait d’exploser.
L’espoir de s’en sortir est venu quand il a pu joindre quelqu’un : une dame chez qui il faisait des travaux. Là, le téléphone a sonné. Je lui ai dit: ‘Madame Veronica, c’est moi, Pablo. Je suis coincé dans les décombres de l’hôtel. S’il vous plaît, faites quelque chose pour qu’on m’aide. Dites-leur de ne rien bouger, qu’ils arrêtent les machines, que bouger les décombres va me tuer. C’est ça qui va me tuer!», lui a-t-il expliqué, rapporte l’AFP.
Son épouse ne pensait pas qu’il avait survécu et vu l’état des ruines, elle estimait ce n’était pas possible qu’il y ait là un être humain vivant. Elle avait même demandé au patron de son mari de lui donner un cercueil pour l’enterrement. Lorsqu’il l’a appelée pour lui dire qu’il était vivant, elle avait cru à une blague. C’est au deuxième appel qu’elle a saisi que son époux était encore vivant!