Torturé par ses fantasmes pédophiles, Anders s’est porté volontaire pour participer à une expérience unique grâce à laquelle des médecins suédois espèrent réduire le risque de passage à l’acte.
Ce Suédois d’une trentaine d’années qui témoigne sous un nom d’emprunt dit n’avoir jamais violenté d’enfant, mais ses «pensées malsaines» l’ont convaincu de se faire aider. Il a commencé à éprouver de l’attirance pour les enfants vers l’âge de 15 ans.
À l’Institut Karolinska de Stockholm, les patients du psychiatre Christoffer Rahm testent l’efficacité du Degarelix, un médicament utilisé dans le traitement du cancer de la prostate qui bloque la sécrétion de testostérone, principale hormone sexuelle mâle.
«L’objectif est de mettre au point un programme de traitement préventif pour les hommes présentant des troubles pédophiles et qui soit à la fois efficace et toléré, afin d’empêcher les agressions sexuelles sur des enfants», explique le clinicien à l’AFP. La castration chimique est un procédé employé dans la lutte contre la récidive des délinquants sexuels, mais jamais à titre préventif, selon lui.
Pour des raisons méthodologiques, éthiques, voire légales, les études cliniques sur la pédophilie sont rares. Dans l’essai suédois, la moitié des 60 patients volontaires reçoivent une injection de Degarelix, les autres un placebo. indique l’AFP. Les premiers verront leur production de testostérone pratiquement annihilée après trois jours, pendant trois mois environ.