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70e anniversaire de FO: les grandes dates

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70e anniversaire de FO: les grandes dates

Issue d’une scission de la CGT le 19 décembre 1947, Force Ouvrière, dont le secrétaire général Jean-Claude Mailly passera la main en avril, est présente depuis 70 ans dans le paysage syndical français.

Rappel des grandes dates de la troisième confédération syndicale en France derrière la CGT et la CFDT.

– 1947: scission de la CGT –

Léon Jouhaux et les membres de l’hebdomadaire “Force Ouvrière” dénoncent l’emprise politique du PCF sur la CGT. Ils claquent la porte de la confédération le 19 décembre 1947 et fondent, avec l’aide financière du syndicat américain AFL-CIO, la CGT-FO (Confédération générale du Travail-Force Ouvrière).

– 1948: congrès fondateur –

Le congrès fondateur qui se déroule les 12 et 13 avril 1948 au palais de la Mutualité à Paris, marque la naissance officielle de la CGT-FO. Léon Jouhaux est élu président. Robert Bothereau en devient le secrétaire général.

– 1963/89: l’ère Bergeron –

Après avoir mené en 1958 la délégation de FO aux négociations pour la création de l’Unédic, André Bergeron devient le secrétaire général de FO en novembre 1963, poste qu’il occupera jusqu’en février 1989, mettant en avant une ligne marquée par le soucis d’indépendance.

Le refus de toute collusion avec les partis politiques et l’indépendance de toute idéologie ou pouvoir religieux attirent des sympathisants de tous horizons. Le credo des dirigeants de FO est alors la politique de la négociation contractuelle.

– 1989/2004: la période Blondel –

L’arrivée de Marc Blondel, à la tête de FO en février 1989, infléchit cette tradition contractuelle. La confédération refuse par exemple de signer un accord sur l’Unédic en 1992. Elle mène parfois des actions avec la CGT tandis qu’une guerre larvée l’oppose à la CFDT de Nicole Notat.

En octobre 1994 à l’occasion d’une manifestation pour les salariés du public, Marc Blondel et le patron de la CGT Louis Viannet défilent côte à côte, une première depuis la scission de 1947.

Le syndicat devient à l’automne 1995 avec la CGT, l’un des fers de lance de l’opposition au plan Juppé sur la sécurité sociale. Au printemps 2003, FO figure comme le principal opposant à la réforme Fillon sur les retraites.

Mais cette stratégie d’opposition ne semble pas payer: aux élections prud’homales de décembre 2003, FO enregistre un net recul et passe sous la barre des 20% des voix à 18,3%.

– 2004/17: les années Mailly –

Jean-Claude Mailly arrive à la tête de FO en février 2004.

Moins hâbleur et plus affable que son prédécesseur et mentor Marc Blondel, Jean-Claude Mailly “a su pacifier et rassembler FO après le départ de Marc Blondel qui avait crispé l’organisation” observait en 2015 le directeur de l’Institut supérieur du travail Bernard Vivier.

Très sollicité par les médias, Mailly contribue à redresser l’image du syndicat mais sans vraiment parvenir à contrer l’effritement des scores de la confédération aux différentes élections professionnelles même si elle demeure la troisième force syndicale de France.

Très critique en 2016 face à la loi travail du gouvernement socialiste de Manuel Valls, FO a semblé tergiverser en 2017 sur la réforme du code du travail voulue par Emmanuel Macron, hésitation qui a engendré de fortes dissensions au sein du syndicat.

Lors du prochain congrès de la centrale, en avril, Jean-Claude Mailly devrait céder la place à Pascal Pavageau, seul candidat déclaré à sa succession.

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