Des arguments qui peinent à convaincre Abdul Latif Yousufzei, qui vend de la nourriture et des produits de nettoyage.
“Le système sous le gouvernement précédent était entaché de problèmes de corruption, mais ça allait”, estime-t-il. Sous le nouveau système, “nous n’avons aucun problème de corruption, mais les taxes ont été augmentées et nous ne pouvons pas payer autant. Je n’ai vraiment aucun espoir pour l’avenir”, confie-t-il à l’AFP.
Même désillusion au centre des douanes de la ville où des ouvriers s’activent pour décharger les cargaisons des camions. Bouchons de bouteilles en plastique, assiettes, gâteaux salés sont ensuite stockés dans des entrepôts.
Assis à l’ombre d’un camion à la fin de leur quart de travail, des ouvriers affirment à l’AFP que leurs déjà maigres salaires ont été baissés depuis l’arrivée des talibans. Certains d’entre eux déclarent ignorer même s’ils seront payés un jour.
“Nous avons travaillé dur mais nous avons reçu moins d’argent”, explique l’un d’eux, Mir Allam, 70 ans, disant avoir reçu 1,25 dollar pour décharger un camion de 20 tonnes avec six autres personnes contre 50 dollars auparavant.
Un autre ouvrier, qui n’a pas souhaité donner son nom, explique que sous le système précédent il était payé juste après avoir déchargé un camion, alors que “maintenant, on ne sait pas si on sera payé ou non”.
Selon Younes Qazizadeh, qui dirige la chambre de commerce de Hérat, des discussions sont en cours avec les commerçants et les talibans afin de parvenir à une solution.