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À Hodeïda, des heurts entachent l’entrée en vigueur du cessez-le-feu

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À Hodeïda, des heurts entachent l’entrée en vigueur du cessez-le-feu

Première publication :

Des affrontements ont éclaté dans l’est de la ville portuaire quelques minutes après le début du cessez-le-feu, lundi à 21 heures (GMT) entre le gouvernement et les rebelles Houthis.

La trêve a été de courte durée à Hodeïda. Quelques minutes après le début du cessez-le-feu lundi 17 décembre à 21 heures (GMT), des combats ont éclaté dans l’est de cette ville portuaire yéménite. Les armes ont eu raison de l’accord conclu, sous l’égide de l’ONU, jeudi dernier en Suède entre délégations du gouvernement et des rebelles Houthis. Le texte prévoyait la fin immédiate des hostilités dans la région, principal front dans le conflit yéménite ces derniers mois.

>> À lire : “Les Houthis favorables à une “zone neutre” pour le port d’Hodeïda”

Selon des habitants de Hodeïda joints au téléphone par l’AFP, des combats sporadiques avaient encore eu lieu dans la journée de lundi, à l’est et au sud de la ville, par où transitent l’essentiel de l’aide et des importations alimentaires du Yémen. D’intenses combats et des raids aériens avaient eu lieu ce week-end.

Initialement, cette trêve devait entrer en vigueur la semaine passée, mais a été retardée pour des “raisons opérationnelles”, a expliqué sans autres précisions à l’AFP un responsable de l’ONU, parlant sous couvert d’anonymat.

Retrait d’Hodeïda prévu le 7 janvier

Un retrait des rebelles des ports de Hodeïda, Al-Salif et Ras Issa est aussi programmé pour le 31 décembre et celui des forces progouvernementales et des rebelles de la ville de Hodeïda est prévu pour le 7 janvier, selon le responsable de la coalition. Il a assuré que la coalition ferait “tout son possible pour respecter la trêve à moins que les Houthis ne la violent” et s’est montré sceptique sur la capacité de ces derniers à l’observer, estimant qu’ils n’avaient “historiquement jamais respecté les règles de la guerre”.

Face à la poursuite d’affrontements, dans lesquels au moins 29 combattants sont jusqu’à présent morts selon des sources progouvernementales, l’émissaire de l’ONU au Yémen, Martin Griffiths, a exhorté les belligérants à respecter l’accord de trêve.

Dans un tweet, l’organisation humanitaire Médecins sans frontières (MSF) s’est inquiétée de “la poursuite des combats à Hodeïda”, ajoutant que ses équipes soignaient de nombreux civils blessés.

Sept trêves non respectées

Une grande prudence reste de mise quant à la viabilité du cessez-le-feu : depuis le début du conflit en 2014 – date à laquelle les rebelles Houthis en provenance du nord ont notamment pris la capitale Sanaa –, sept trêves négociées par l’ONU n’ont pas tenu. La dernière en date, quasi inespérée, a été obtenue au milieu de pressions internationales sur les parties pour qu’elles mettent fin à un conflit qui a provoqué, selon l’ONU, la pire crise humanitaire au monde.

La guerre au Yémen a fait au moins 10 000 morts et des millions de personnes sont menacées de famine.

L’Arabie saoudite conduit depuis 2015 une coalition armée qui intervient aux côtés des forces gouvernementales yéménites. Les rebelles sont eux soutenus par l’Iran, qui réfute toutefois toute implication militaire. Riyad est particulièrement sous pression internationale depuis l’affaire du journaliste saoudien Jamal Khashoggi – tué début octobre dans le consulat de son pays à Istanbul –, qui a considérablement terni son image.

Avec AFP

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