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A Hong Kong, le coronavirus profite aux producteurs locaux

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A Hong Kong, le coronavirus profite aux producteurs locaux

A Hong Kong, après avoir dans un premier temps cédé à la panique liée au coronavirus et vidé certains rayons de supermarchés, les consommateurs se tournent désormais vers les producteurs locaux de ce territoire fortement dépendant des importations.

Le Covid-19 qui, sur toute la planète, perturbe fortement les chaînes d’approvisionnement en raison de la fermeture des frontières, profite aux agriculteurs hongkongais qui enregistrent une forte hausse de leurs ventes.

Dans le nord-est de la mégapole, le marché qui se tient deux fois par semaine dans la ferme communautaire de Mapopo a doublé ses recettes depuis que l’épidémie est devenue en février un sujet d’inquiétude au sein de la population.

“Tout d’un coup, tant de monde est venu à notre marché aux légumes que l’on ne pouvait plus répondre à la demande”, affirme Becky Au qui a quitté voilà dix ans son emploi dans la finance pour fonder cette ferme.

La pandémie a incité plus de monde à réfléchir à ce qui peut être produit à Hong Kong, analyse Mandy Tang, à la tête d’un groupe de pression qui soutient les producteurs hongkongais en faisant la promotion des produits locaux.

“Tout comme des personnes commencent à fabriquer des masques et des solutions hydroalcooliques à Hong Kong, l’épidémie amène tout le monde à réfléchir à ce qui peut être fait de nos propres mains”, souligne-t-elle.

Hong Kong importe actuellement 98% des légumes consommés mais cela n’a pas toujours été le cas. Il y a encore cinquante ans, la moitié étaient produits localement.

La donne a commencé à changer dans les années 1960 et 1970 avec l’essor économique et l’urbanisation de Hong Kong. Les produits locaux ont alors laissé place à des denrées importées provenant de la Chine continentale voisine.

“La pandémie nous fait réaliser que la construction de plus d’immeubles ne rend pas une ville plus heureuse”, estime Lau Hoi-lung, chercheur en agriculture au sein de l’université chinoise de Hong Kong.

Selon lui, “afin de mieux résister à (une crise) internationale, Hong Kong doit reconsidérer son vieux réflexe de reposer sur des achats faits dans le monde entier et de négliger ses propres ressources”.

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