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À Miami, Irma inonde les rues et casse les grues

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À Miami, Irma inonde les rues et casse les grues

Les vents de l’ouragan Irma ont soufflé fort dimanche sur Miami, où les quartiers du bord de mer ont été inondés et plusieurs grues se sont effondrées sous les rafales.

Le quartier de Brickell est en partie inondé «par la marée qui passe au-dessus des digues», témoigne Steven Schlacknam, un artiste de 51 ans réfugié dans son appartement du 37e étage. «La jetée en bois a pratiquement disparu», ajoute-t-il.

Des vidéos postées sur les réseaux sociaux montrent que la mer s’est avancée sur plusieurs centaines de mètres pendant la tempête.

Quartier inondé

Un journaliste de la chaîne The Weather Channel a tweeté deux photos de la 12e rue, une petite voie entre le mer et l’avenue Brickell. L’une est une capture d’écran de Google View, prise sous le soleil. L’autre, prise dimanche, montre la rue submergée par 80 cm d’eau dans ce quartier du front de mer, régulièrement inondé.

Miami se préparait à subir l’impact direct de l’ouragan avant qu’Irma change sa trajectoire vers l’ouest. Mais les rafales ont quand même atteint 145 km/h, assez pour plier les palmiers qui bordent le littoral et abattre les grues de chantiers.

Dans un des nombreux chantiers du centre-ville, le bras d’une grue a rompu et terminé sa course sur le toit d’un immeuble en construction, selon des images diffusées sur les réseaux sociaux.

Steven Schlacknam a également vu une autre grue de son quartier s’effondrer sous la force du vent.

Un ordre d’évacuation a été lancé et un couvre-feu a été instauré sur la ville. La municipalité a conseillé à ceux qui refusaient de partir de ne pas se réfugier dans les bâtiments entourés par des grues.

«Nous avons dans la ville de Miami environ 25 grues, dont certaines sont à 240 mètres du sol», a dit à l’AFP Daniel Alfonso, un responsable de la municipalité.

Ces grues sont faites pour résister à des vents de 233 km/h mais «le bras d’une grue et son contre-poids pèsent entre 3,6 et 4,5 tonnes, ça peut faire beaucoup de dégâts si ça tombe», a souligné M. Alfonso.

«Un spectacle»

En face, l’île de Miami Beach s’était préparée au pire. Sur la fameuse promenade donnant sur la plage et ses cabines colorées pour maîtres-nageurs, la plupart des commerces avaient fermé, leurs fenêtres et portes renforcées par des planches en bois. Irma a finalement fait peu de dégâts, au grand soulagement des habitants.

«C’est un spectacle, mais pas une catastrophe», estime Roberto Cuneo, un habitant italien de 41 ans qui avait refusé de quitter son domicile.

«On a eu quelques dégâts sur le toit et une petite fuite sur l’une de nos sept fenêtres», explique-t-il.

Sur la Lincoln Road, artère touristique qui traverse la ville d’est en ouest, on a compté 30 cm d’eau, selon les résidents.

Elmer Gomez, un serveur guatémaltèque de 30 ans, s’est calfeutré dans son appartement au 3e étage avec trois autres personnes. «Nous avons passé le temps en dormant et en jouant aux cartes», raconte-t-il.

Dimanche après-midi, Irma a été rétrogradé en catégorie 2 sur une échelle qui en compte 5. La dépression devrait rester un ouragan jusqu’à lundi matin. Elle affiche encore des vents de 175 km/h et devrait provoquer de graves inondations.

Le président américain Donald Trump a déclaré l’état de catastrophe naturelle pour la Floride dimanche, permettant ainsi de débloquer des moyens supplémentaires pour venir en aide à la péninsule balayée Irma. Il a aussi annoncé qu’il se rendrait «très vite» en Floride.

AFP

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