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Abdelaziz Bouteflika: une santé très précaire

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Le président algérien Abdelaziz Bouteflika qui vient de renoncer à briguer un cinquième mandat, a une santé très précaire, multipliant les séjours hospitaliers notamment en France et en Suisse.

Au pouvoir depuis 1999, Abdelaziz Bouteflika, 82 ans, a été très affaibli par un accident vasculaire cérébral (AVC) en 2013, qui a affecté sa mobilité et son élocution. Il se déplace en fauteuil roulant et ne fait plus que de très rares apparitions publiques.

– Ulcère, AVC –

Du 26 novembre au 17 décembre 2005, M. Bouteflika séjourne à Paris, au Val-de-Grâce, un établissement dépendant du ministère de la Défense. Son hospitalisation est marquée par un secret quasi total, un seul bulletin médical algérien révélant qu’il avait été opéré d’un “ulcère hémorragique au niveau de l’estomac”.

Il passe deux semaines de convalescence dans un palace parisien avant de regagner Alger.

Du 19 au 21 avril 2006, il est de nouveau hospitalisé au Val-de-Grâce pour des “examens post-opératoires”.

Du 27 avril au 16 juillet 2013, le président est hospitalisé durant 80 jours à Paris à la suite d’un AVC.

Dans un bulletin de santé rendu public le 11 juin, ses “médecins accompagnateurs” réaffirment que M. Bouteflika a eu un AVC le 27 avril “sans retentissement sur ses fonctions vitales” et qu’il observe une “période de réadaptation fonctionnelle”.

Du 13 au 16 janvier 2014, il effectue des examens médicaux au Val-de-Grâce. Le 17 avril, pour sa première apparition publique depuis mai 2012, il vote en fauteuil roulant lors de la présidentielle qu’il remporte.

– Succession d’examens médicaux –

Du 13 au 15 novembre 2014, il est hospitalisé dans un hôpital de Grenoble (est de la France), dans un service de cardiologie et maladie vasculaire, selon le quotidien régional français Le Dauphiné Libéré.

Le 3 décembre 2015, la présidence annonce que M. Bouteflika s’est rendu en France pour une “courte visite privée” durant laquelle il effectue des “contrôles médicaux périodiques”.

Du 24 au 29 avril 2016, M. Bouteflika effectue “des contrôles médicaux périodiques” à Genève, selon la présidence. Son état de santé fait l’objet de spéculations, après la diffusion le 10 avril d’une photo tweetée par le Premier ministre français Manuel Valls, où il semble très affaibli.

Du 7 au 15 novembre, il effectue un contrôle médical “périodique” à Grenoble, selon la présidence.

Le 20 février 2017, la visite de la chancelière allemande Angela Merkel en Algérie est reportée à cause de “l’indisponibilité temporaire” de M. Bouteflika due à une “bronchite aigüe”. Le 4 mai, le président effectue une apparition publique pour voter – toujours en fauteuil roulant- aux législatives.

– “Contrôles” à Genève –

Du 27 août au 1er septembre 2018, il effectue des “contrôles médicaux périodiques” à Genève, d’après la présidence.

Le 3 décembre 2018, il ne peut recevoir à Alger le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane en raison d’une “grippe aiguë”.

Le 24 février 2019, deux semaines après avoir annoncé qu’il briguera un cinquième mandat lors de la présidentielle du 18 avril, M. Bouteflika quitte l’Algérie pour Genève où il doit subir des “examens médicaux périodiques”. Le 7 mars, son directeur de campagne affirme que la santé de M. Bouteflika n’inspire “aucune inquiétude”.

Le 10, le président regagne l’Algérie.

Le 11, Abdelaziz Bouteflika, confronté depuis deux semaines à une contestation inédite en 20 ans de pouvoir, renonce à briguer un 5e mandat et reporte sine die la présidentielle.

“Il n’y aura pas de cinquième mandat (…), mon état de santé et mon âge ne m’assignant comme ultime devoir envers le peuple algérien que la contribution à l’assise des fondations d’une nouvelle République”, déclare-t-il dans son message à la Nation transmis par le biais de l’agence de presse officielle APS.

Mais il indique implicitement qu’il restera au pouvoir au-delà de son mandat qui expire le 28 avril 2019, jusqu’à ce qu’un successeur soit élu.