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Accord sur le Brexit : les visages de la fronde contre Theresay May

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Accord sur le Brexit : les visages de la fronde contre Theresay May

L’accord signé entre Theresa May et l’UE sur les détails du Brexit a fourni aux adversaires politiques de la Première ministre l’occasion de mener une fronde contre cette dernière. Une manœuvre qui a révélé les ambitions des uns et des autres.

Le débat sur le Brexit a tourné, jeudi 15 novembre, à une scène digne d’un drame shakespearien. Les discussions sur le projet d’accord entre Londres et l’Union européenne ont servi de toile de fond à une fronde de ministres et de parlementaires qui pourrait déboucher sur une motion de défiance contre la Première ministre britannique, Theresa May.

Cette journée chargée en rebondissements et en déclarations fracassantes à Westminster (siège du Parlement) a vu des personnages peu connus en dehors du Royaume-Uni prendre le devant de la scène, tandis qu’une Theresa May sur la défensive semblait trouver qu’il y avait quelque chose de pourri au royaume des Tories (conservateurs). Présentation des acteurs de cet acte crucial du Brexit.

Theresa May – la “cible”.

Après avoir obtenu le soutien de son cabinet, mercredi soir, elle s’était offert un verre de vin pour célébrer le travail effectué. La Première ministre pensait peut-être avoir fait le plus dur   Erreur. Elle a été attaquée de toutes parts – y compris et peut-être surtout par son propre camp – au Parlement.

Combative, elle a tenté de convaincre les parlementaires qu’ils avaient le choix entre l’accord ou le chaos. Mais les démissions en chaîne ont montré que le chaos était déjà en place…

Dominic Raab – le “traître”.

Dominic Raab a quitté le poste de ministre du Brexit, jeudi 15 novembre. © AFP

La journée a démarré sur les chapeaux de roue avec la démission du ministre du Brexit, pour protester contre le projet d’accord conclu par Theresa May.

Ce départ du gouvernement a particulièrement desservi la cause défendue par l’hôte du 10 Downing Street. En tant que ministre du Brexit, le conservateur Dominic Raab incarnait l’homme qui monte au créneau pour défendre les intérêts britanniques face à Bruxelles.

Pour la BBC, sa démission est de loin la plus marquante parmi les six – quatre ministres et deux secrétaires parlementaires – de la journée. Des départs en chaîne qui ont fragilisé le message principal de Theresa May devant les parlementaires.

Jacob Rees-Mogg – “L’adversaire”.

Jacob Rees-Mogg a pris la tête de la fronde contre Theresa May. © Adrian Dennis, AFP

L’intervention du député conservateur Jacob Rees-Mogg devant le Parlement a été l’un des tournants de la journée. Ce financier, méconnu à l’étranger et pourtant figure centrale du camp pro-Brexit, est le premier à avoir suggéré à voix haute un vote de défiance contre Theresa May .

Il n’a pas hésité à endosser le rôle de leader de la fronde contre la Première ministre. Pourtant, il n’a pas le profil de rebelle en chef, avec son langage châtié et sa voix posée.

Jacob Rees-Mogg n’a pas l’exposition médiatique d’un Boris Johnson ou d’un David Davis (l’ex-ministre du Brexit), mais son rôle en tant que président de l’European Research Group, le plus important groupe de députés pro-Brexit, lui confère une autorité incontestable aux yeux des “brexiters”.

Michael Gove – le “recours”.

Michael Gove a refusé le poste de ministre du Brexit pour remplacer Dominic Raab. © Tolga Akmen, AFP

Le ministre de l’Environnement est l’un des rares membres du gouvernement à avoir soutenu publiquement l’accord signé par Theresa May. Il s’est, par le passé, souvent distingué de ses collègues pro-Brexit en se montrant loyal envers la Première ministre.

Cette dernière a pensé, jeudi, qu’il était le candidat idéal pour remplacer Dominic Raab au poste de ministre du Brexit. Il a aussi été proche de Boris Johnson, avec qui il partage une europhobie démesurée.

Mais ce conservateur a refusé de suivre Theresa May dans ce dernier combat. Il ne deviendra pas ministre du Brexit… sauf s’il peut renégocier le projet d’accord qui vient d’être conclu. Une revendication que Theresa May n’a aucune chance d’accepter.

Première publication : 15/11/2018

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