Home Pure Info Alerte maximale à Bali après le réveil du volcan Agung

Alerte maximale à Bali après le réveil du volcan Agung

0
Alerte maximale à Bali après le réveil du volcan Agung

L’alerte maximale a été décrétée lundi sur l’île indonésienne de Bali en raison des risques d’éruption du Mont Agung, un volcan qui gronde depuis plusieurs jours et libère un impressionnant panache de fumée grise.

“Le niveau d’alerte pour le volcan a été porté au plus haut”, a déclaré lundi matin un haut responsable du centre national de volcanologie d’Indonésie, Gede Suandika.

Le Mont Agung, dont la dernière éruption en 1963 avait fait 1.600 morts, émetait lundi matin une colonne de fumée grise s’élevant à plus de 3.000 mètre dans les airs.

“Des secousses permanentes sont ressenties”, a-t-il ajouté.

La zone d’exclusion autour du volcan, situé à 75 km de la station touristique de Kuta, a été élargie à 10 km et les habitants vivant à l’intérieur de cette zone ont été priés d’évacuer.

Environ 25.000 personnes ont déjà dû quitter leur domicile depuis que le mont Agung a commencé à cracher de la fumée mardi.

“Les projections continues de cendres sont parfois accompagnées par des éruptions explosives et un faible grondement sonore”, a indiqué dans un communiqué le Bureau national de gestion des catastrophes.

“Les lueurs de feu sont de plus en plus visibles la nuit. Ceci indique que les conditions pour une éruption plus forte sont imminentes”, a-t-il ajouté.

Sutopo Purwo Nugroho, porte-parole du Bureau national de gestion des catastrophes, a lancé un appel au calme.

– Aéroport fermé –

“Nous avons élargi la zone d’exclusion et le nombe de personnes qui seront évacuées va augmenter mais nous n’avons pas encore les derniers chiffres”, a-t-il dit à l’AFP.

“Le plus important est de suivre nos instructions et de garder son calme”, a-t-il ajouté.

Des villages proches du volcan étaient couverts de cendres rejetées par le Mont Agung. Des milliers de masques de protection ont été distribués aux habitants.

“Je suis très inquiet car j’ai laissé ma maison derrière moi et je suis aussi inquiet pour ma famille”, a déclaré Putu Suyasa, un paysan de 36 ans qui a fui avec des proches un village situé à huit kilomètres du volcan.

“La montagne crache une fumée plus épaisse qu’avant.”

L’aéroport international de Denpasar, capitale de la province de Bali, haut lieu du tourisme mondial avec des millions de visiteurs chaque année, a été fermé.

“Il ne doit pas y avoir de cendre sur la piste”, a déclaré le directeur général de l’aéroport Yanus Suorayogi pour expliquer la fermeture, qui devrait avoir un impact sur les voyages de dizaines de milliers de personnes.

“Que pouvons nous faire ? C’est une catastrophe naturelle”, a observé une touriste disant venir d’Inde et se nommer Madhu.

L’aéroport de l’île de Lombok, autre destination touristique très prisée à l’est de Bali, a également fermé dimanche après-midi car le vent poussait les cendres dans sa direction. Mais il a rouvert lundi matin.

Le mont Agung, qui culmine à un peu plus de 3.000 mètres d’altitude, avait déjà grondé d’août à octobre. Plus de 144.000 habitants sont depuis partis de chez eux.

Son activité avait semblé se calmer fin octobre, et l’alerte avait été rabaissée, ce qui avait convaincu des milliers de personnes de rentrer. Jusqu’à ce qu’il se remette mardi à gronder.

Pour la seconde fois en moins d’une semaine, le volcan a libéré samedi un important panache de fumée, ce qui pourrait correspondre selon les spécialistes à une éruption phréatique, soit l’expulsion brusque et violente de vapeur d’eau.

Des dizaines d’hindous balinais ont participé dimanche à des cérémonies de prières près du volcan, dans l’espoir que cela permette d’éviter une éruption.

Plus de 120 volcans sont en activité en Indonésie, qui est située sur la “ceinture de feu” du Pacifique.

© 2017 AFP. Tous droits de reproduction et de représentation réservés. Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (dépêches, photos, logos) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l’AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, rediffusée, traduite, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l’accord préalable écrit de l’AFP.