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Alexandre Benalla placé en garde à vue et en procédure de licenciement

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Alexandre Benalla placé en garde à vue et en procédure de licenciement

Accusé de violences lors de manifestations le 1er mai, ainsi que d’usurpation de fonction, Alexandre Benalla a été placé en garde à vue vendredi 20 juillet. L’Élysée annonce qu’une procédure de licenciement a été engagée à son encontre.

Accusé de violences lors de manifestations le 1er mai, Alexandre Benalla, collaborateur d’Emmanuel Macron (chargé de mission à l’Élysée), a été placé en garde à vue vendredi 20 juillet. Juste avant cette annonce, l’Élysée avait signalé avoir engagé “la procédure de licenciement” d’Alexandre Benalla.

La garde à vue d’Alexandre Benalla a débuté vendredi matin à Paris dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte après la diffusion d’une vidéo le montrant frappant un manifestant le 1er mai, a annoncé le parquet de Paris.

Alexandre Benalla est visé pour des faits de violences en réunion par personne chargée d’une mission de service public, d’usurpation de fonctions, de port illégal d’insignes réservés à l’autorité publique et de complicité de détournement d’images issues d’un système de vidéo-protection, selon la même source.

Le Sénat souhaite entendre Gérard Collomb

Le commission des lois du Sénat a annoncé quant à elle, qu’elle demanderait lundi les prérogatives d’une commission d’enquête, pour une durée de six mois, afin de mener une mission sur l’affaire Benalla.

Cette mission, pluraliste, devra déterminer “les conditions dans lesquelles des personnes n’appartenant pas aux forces de sécurité intérieure ont pu ou peuvent être associées à l’exercice de leurs missions de maintien de l’ordre et de protection de hautes personnalités et le régime des sanctions applicables en cas de manquement”, indique dans un communiqué la commission présidée par Philippe Bas (LR).

Jeudi, la commission avait annoncé qu’elle entendrait également le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, “dans les premiers jours de la semaine prochaine” dans le cadre d’une audition publique. Plusieurs personnalités politiques de l’opposition ont reproché au ministre d’être au courant de l’affaire Benalla depuis début mai.

Vendredi 20juillet, le ministre de l’Intérieur a condamné “lourdement [les] agissements” de trois hauts gradés de la préfecture de police, soupçonnés d’avoir extrait des images de vidéo-surveillance et de les avoir transmises à Alexandre Benalla. Un communiqué de la place Beauvau précise que Gérard Collomb a été informé de ces soupçons dès jeudi soir par le préfet de police et qu’il a demandé dans la foulée “à ce qu’il soit procédé à la suspension à titre conservatoire des trois fonctionnaires”.

L’Assemblée nationale avait déjà décidé jeudi que sa commission des Lois se doterait des prérogatives d’une commission d’enquête, dans le cadre de la même affaire.

Indignation générale

L’affaire Benalla a éclaté avec la mise en ligne mercredi soir par le site du Monde d’un article reprenant la vidéo filmée le 1er mai à Paris, où un homme, identifié comme Alexandre Benalla, coiffé d’un casque à visière des forces de l’ordre, s’en prend à un jeune homme à terre. Ces images, filmées par un militant de la France insoumise, ont déclenché une indignation générale.

Emmanuel Macron, en déplacement en Dordogne, a refusé de répondre aux incessantes questions de la presse. Interpellé par un journaliste lui demandant si la République était “entachée” par cette affaire, il a laconiquement répondu : “Non, non, la République elle est inaltérable !”

C’est le porte-parole de l’Élysée, Bruno Roger-Petit, qui est “monté au créneau” le premier jeudi 19 juillet au matin dans un point presse : Alexandre Benalla, chargé de mission auprès du chef de cabinet de la présidence au moment des faits, a rapidement reçu “la sanction la plus grave jamais prononcée contre un chargé de mission travaillant à l’Élysée”, a-t-il fait valoir.

Il a été “mis à pied pendant quinze jours avec suspension de salaire [et] démis de ses fonctions en matière d’organisation de la sécurité des déplacements du président, [pour] punir un comportement inacceptable”. C’est “un dernier avertissement avant licenciement”, a souligné Bruno Roger-Petit.

Le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb a indiqué jeudi avoir saisi l’Inspection générale de la police nationale, à charge pour elle de se pencher sur les règles encadrant la présence “d’observateurs” au sein des forces de l’ordre.

Avec AFP

Première publication : 20/07/2018

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