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Alexandre Jollien, son infirmité motrice cérébrale : il raconte la cause de son handicap

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Alexandre Jollien, son infirmité motrice cérébrale : il raconte la cause de son handicap

Auteur d’environ une dizaine d’ouvrages et auréolé, notamment, du prix Mottart décerné par l’Académie française, le romancier suisse Alexandre Jollien peut se targuer de réussir dans la vie. Et pourtant ce n’était pas gagné d’avance lui qui souffre d’une infirmité motrice cérébrale.

D’une transparence totale et touchante sur son handicap, Alexandre Jollien relate notamment la cause sur son site officiel. Il explique : “A trop vouloir bouger dans le sein maternel, je m’enroule par trois fois le cordon ombilical autour du cou ce qui provoque, au passage, quelques ‘dégâts’. S’ensuit une infirmité motrice cérébrale.” Résultat de cette malchance, “de 3 à 20 ans, je vis dans une institution spécialisée pour personnes handicapées“, ajoute-t-il, lui qui a grandi à Sierre, en Suisse. Plutôt que de se laisser abattre, il grandira avec une volonté de fer de réussir, notamment par le biais de belles études. C’est ce qui l’amène à obtenir une licence en lettres de l’Université de Fribourg puis une maîtrise en philosophie. Il a aussi étudié le grec ancien au Trinity College de Dublin. A cela s’ajoute un séjour de trois ans à Séoul, en Corée du Sud, où il travaille sa pratique du zen.

Marié depuis 2004 à Corine et père de trois enfants (Victorine née en 2004, Augustin né en 2006 et Céleste née en 2011), Alexandre Jollien est un homme heureux et pourtant tout n’a évidemment pas été rose. Il le reconnait volontiers. “C’est une force qui nécessite un combat quotidien. Elle doit être entretenue comme une flamme qui est à la merci du moindre souffle (…) Rien ne me prédestinait à sortir de mon institut spécialisé sinon mes parents et mes amis. Lorsque l’on a eu une confiance fondatrice, l’espoir devient un instinct de vie. Ce qui est paradoxal en moi, c’est que la précarité extrême à laquelle semblait me condamner mon handicap a appelé à une mobilisation générale et complète. Si je n’avais pas eu cette blessure, je n’aurais sans doute pas mobilisé autant d’énergie“, confiait-il ainsi à Psychologies.com.

Un parcours de vie qui force le respect et l’admiration.