Home Pure Info Allemagne: Angela Merkel en cinq étapes clés

Allemagne: Angela Merkel en cinq étapes clés

0
Allemagne: Angela Merkel en cinq étapes clés

Angela Merkel sera investie mercredi chancelière pour la quatrième fois. Des débuts de la “gamine” à l’impasse politique de 2017, voici cinq étapes clés de sa carrière.

– Tuer le père –

Le chancelier de la Réunification Helmut Kohl la surnommait “la gamine”. Dans le sillage de la chute du Mur, il lui met le pied à l’étrier en lui confiant ses premiers ministères. La scientifique sans grand charisme gravit ensuite rapidement les échelons de la CDU, le parti conservateur.

Mais quand Kohl, déjà battu aux élections de 1998, se retrouve englué dans un scandale de caisses noires, elle “tue le père” et prend le 10 avril 2000 la CDU.

Le 22 novembre 2005, elle est la première femme à accéder à la chancellerie après avoir défait le social-démocrate Gerhard Schröder.

– Virage (semi) écologiste –

En 2011, après la catastrophe de Fukushima, Angela Merkel annonce à la surprise générale et face à la pression de l’opinion, la sortie du nucléaire de l’Allemagne d’ici 2022. Un revirement spectaculaire avec un objectif ambitieux: 80% des besoins énergétiques doivent être couverts par du renouvelable en 2050.

En pratique, les très polluantes centrales à charbons restent indispensables, et Berlin va rater l’objectif de réduction de gaz à effets de serre pour 2020 de 40% par rapport à 1990.

– Madame ‘Non’ –

Moustache hitlérienne, uniforme SS… Dans les manifestations anti-austérité à Athènes, Angela Merkel n’échappe à aucune caricature.

Car face à la crise de la dette grecque, la chancelière se montre intransigeante et impose des mesures d’économies drastiques en échange de plans de sauvetage internationaux. Pressée par la France de délier les cordons de la bourse, la chancelière ne cède rien ce qui lui vaudra le surnom de “Madame non”.

– ‘Nous y arriverons’ –

C’est l’évènement des années Merkel. A la fin de l’été 2015, elle ouvre l’Allemagne à des centaines de milliers de demandeurs d’asile. Au nom du devoir humanitaire, malgré les critiques en Europe et à domicile, elle martèle sa fameuse phrase “wir schaffen das” (“nous y arriverons”).

Il s’agissait d’illustrer la capacité de l’Allemagne à accueillir et intégrer ces réfugiés. Répétée à outrance, la chancelière finit par renoncer à cette formule, “devenue un simple slogan” presque “vide de sens”.

Et face à l’inquiétude d’une partie de la population et à la montée de l’extrême droite, Mme Merkel a depuis drastiquement durci sa politique migratoire.

– 2017: Imbroglio électoral –

Mme Merkel remporte ses quatrièmes législatives de rang le 24 septembre 2017. Mais elle enregistre un score historiquement bas, quand l’extrême droite fait une percée historique.

Du jamais vu dans l’histoire allemande d’après-guerre: Angela Merkel est empêtrée dans un imbroglio de près de six mois avant de finalement arracher en mars 2018 la reconduction de sa coalition mal-aimée avec les sociaux-démocrates. L’Allemagne échappe aux élections anticipées.

Pour la première fois, même dans son camp conservateur, les ambitions des uns et les critiques des autres se font entendre.

Les médias évoquent l’érosion d’une chancelière après 12 ans de pouvoir. Et s’interrogent : tiendra-t-elle jusqu’en 2021 ?

© 2018 AFP. Tous droits de reproduction et de représentation réservés. Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (dépêches, photos, logos) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l’AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, rediffusée, traduite, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l’accord préalable écrit de l’AFP.