“L’accusée est en fuite (…) un mandat d’arrêt a été émis”, a-t-il indiqué devant la Cour d’Itzehoe dans le nord de l’Allemagne où elle doit être jugée pour complicité de meurtre dans plus de 10.000 cas.
“Elle a quitté son foyer (pour personnes âgées) ce matin. Elle a pris un taxi”, a précisé une porte-parole du tribunal d’Itzehoe, Frederike Milhoffer.
Son avocat, Wolf Molkentin, était en revanche présent dans le prétoire mais il n’a fait aucune déclaration aux journalistes.
Le président de la Cour a demandé “un peu de patience” alors que l’ouverture du procès ce jeudi semblait compromise.
Car même si l’accusée est interpellée, un examen médical devra encore être pratiqué pour déterminer si elle est en mesure de suivre une audience.
Âgée à l’époque des faits de 18 à 19 ans, la nonagénaire Irmgard Furchner, qui vit dans une résidence pour personnes âgées près de Hambourg, travaillait comme dactylographe et secrétaire du commandant du camp, Paul Werner Hoppe, entre juin 1943 et avril 1945.
Ce procès, s’il s’ouvre finalement, devrait être suivi par celui, une semaine plus tard, d’un centenaire, un ancien gardien du camp nazi de Sachsenhausen, près de Berlin.
Jamais encore l’Allemagne, qui a longtemps montré peu d’empressement à retrouver ses criminels de guerre, n’avait jugé d’anciens nazis aussi âgés.