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Alstom: les grandes dates d’un fleuron industriel

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Alstom: les grandes dates d’un fleuron industriel

Depuis sa constitution en 1928 jusqu’au mariage avec l’allemand Siemens, voici les grandes dates du groupe Alstom, fleuron industriel à l’histoire mouvementé et symbole du savoir-faire français en matière de trains et de turbines.

– 1928: naissance d’Als-Thom –

Alsthom naît en 1928 d’un rapprochement entre la Société alsacienne de constructions mécaniques et la Compagnie française pour l’exploitation des procédés Thomson-Houston (CFTH), une filiale de l’américain General Electric.

Le nom de cette société d’électromécanique est la contraction de “Alsace” et de “Thomson” et s’orthographie à l’origine “Als-Thom”.

– 1976: Alsthom-Atlantique –

Devenue en 1969 une filiale de la Compagnie générale d’électricité (CGE, futur Alcatel), Alsthom fusionne avec les Chantiers de l’Atlantique (les chantiers navals de Saint-Nazaire, aujourd’hui STX France).

Le groupe se rebaptise alors Alsthom-Atlantique. En 1982, la CGE et Alsthom font partie du train de nationalisations sous la présidence du socialiste François Mitterrand.

– 1989: GEC-Alsthom –

Le groupe fusionne avec la branche GEC Power Systems du groupe britannique General Electric Company (sans rapport avec l’américain General Electric) et devient GEC-Alsthom, une entreprise commune franco-britannique.

– 1998: Alstom –

En juin 1998, la société est introduite en Bourse: 52% de son capital est cédé au public par les maisons-mères GEC et Alcatel (ex-CGE). A cette occasion, le groupe perd son “h” et devient Alstom. C’est la plus grosse opération boursière européenne de l’année.

– 2003/2004: sauvetage –

Malgré un recentrage sur ses deux métiers de base, transport et production d’énergie, Alstom se retrouve au bord de la faillite au début des années 2000.

Plusieurs plans de sauvetage sont mis sur les rails en 2003 et 2004 avec le gouvernement français de Jean-Pierre Raffarin, mais la Commission européenne y met des conditions. L’Etat français doit s’engager à sortir totalement du capital du groupe d’ici juillet 2008.

– 2006: deux désengagements –

Alstom cède en 2006 le contrôle des Chantiers de l’Atlantique au norvégien Aker Yards (qui ensuite sera repris par le sud-coréen STX). La même année, l’Etat français sort du capital d’Alstom cédant sa part de 21,03% à Bouygues qui en devient l’actionnaire principal.

– Printemps 2014: deux offres –

Alstom est courtisé début 2014 par l’américain General Electric et par l’allemand Siemens. Les deux groupes déposent des offres concurrentes au printemps (Siemens en partenariat avec Mitsubishi Heavy Industries- MHI).

Le ministre de l’Economie Arnaud Montebourg affiche sa “vigilance patriotique”. Un “décret Alstom”, publié en mai, étend à plusieurs secteurs dont l’énergie et les transports, le mécanisme qui permet à l’Etat français de protéger les entreprises stratégiques d’appétits étrangers.

– Novembre 2014: la partition –

Finalement c’est GE qui emportent les faveurs d’Alstom et du gouvernement socialiste de Manuel Valls en novembre 2014.

L’Américain met la main sur la branche énergie d’Alstom qui reste un groupe indépendant, recentré sur le matériel ferroviaire et avec l’État français comme actionnaire de référence à 20% (via des actions prêtées par le groupe Bouygues).

-2016: la crise Alstom-Belfort –

Fragilisé par la baisse des commandes en France, Alstom annonce le 7 septembre 2016 l’arrêt de sa production de locomotives dans son site historique de construction des TGV de Belfort d’ici 2018.

“Inacceptable!”, tonne Manuel Valls. Un plan mis au point pour sauver le site prévoit de nouvelles commandes de TGV et de locomotives diesel par l’Etat et par la SNCF.

– 2017: Siemens –

Le 22 septembre, Alstom confirme des “discussions” avec l’allemand Siemens sur un “possible rapprochement” dans le secteur ferroviaire.

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