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Attaque devant Notre-Dame: la personnalité de l’assaillant au coeur de l’enquête

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Attaque devant Notre-Dame: la personnalité de l’assaillant au coeur de l’enquête

L’enquête sur l’attaque au marteau d’un policier devant Notre-Dame de Paris se concentrait mercredi sur la personnalité atypique de l’assaillant ayant prêté allégeance à l’EI, un universitaire algérien de 40 ans inconnu des services de renseignement.

L’homme, Farid I., n’avait pas «donné de signes de sa radicalisation» et toutes les indications confirment la thèse «d’un acte isolé», a affirmé mercredi le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner.

Les policiers ont retrouvé dans l’appartement qu’il louait à Cergy, en banlieue parisienne, une vidéo dans laquelle il prête allégeance à l’organisation djihadiste État islamique (EI), selon une source proche de l’enquête. Lors de cette perquisition ont également été saisis «plusieurs supports numériques en cours d’exploitation».

L’homme, blessé par des tirs de riposte mardi, a été placé mercredi en garde à vue à l’hôpital, a-t-on appris de même source. Le policier agressé, 22 ans, légèrement blessé au cou, a également été hospitalisé.

En attaquant un membre d’une patrouille de police sur le parvis de l’édifice catholique, en plein coeur du Paris touristique, l’agresseur a revendiqué être «un soldat du califat», un terme utilisé pour désigner le califat autoproclamé en juin 2014 de l’EI.

L’homme, qui était également muni de deux couteaux de cuisine, a crié «c’est pour la Syrie» au moment où il frappait le policier, a rapporté mardi le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, sans doute en référence à la coalition militaire internationale à laquelle participe Paris pour éradiquer l’EI en Irak et Syrie.

Depuis 2015, la France est ciblée par une vague d’attentats qui ont fait 239 morts, les dernières attaques visant particulièrement les forces de l’ordre.

Cette attaque a par ailleurs eu lieu trois jours après un nouvel attentat au Royaume-Uni, revendiqué par l’EI: samedi soir à Londres, trois hommes ont foncé dans la foule avec une camionnette, avant de poignarder des passants, faisant 8 morts et une cinquantaine de blessés.

Lien avec la Suède

L’assaillant portait des papiers au nom de Farid I., né en Algérie en janvier 1977 et inscrit depuis 2014 comme doctorant en sciences de l’information de l’université de Metz, dans l’est de la France.

Farid I., qui n’a pas «d’antécédents psychiatriques connus à ce stade» selon une source proche de l’enquête, était «aux antipodes de tout ce qu’on décrit», a affirmé à l’AFP son directeur de thèse, Arnaud Mercier, qui le connaît depuis 2013.

Son étudiant «doux comme un agneau» «défendait des valeurs de la démocratie». Selon lui, Farid I. avait une licence de journalisme obtenue en Suède et avait été journaliste à la radio suédoise.

Interrogée par l’AFP, l’université d’Uppsala, au nord de Stockholm, a confirmé qu’il était étudiant de de prestigieux établissements entre 2009 et 2011, date à laquelle il a été diplômé en journalisme.

Selon le tabloïd suédois Expressen, il était marié jusqu’en 2005 à une Suédoise et a quitté le pays en 2013.

Selon une fiche à son nom sur le site professionnel Linkedin, Farid I. dit avoir dirigé un journal local à Béjaïa, en Kabylie, et travaillé pour le quotidien algérien El Watan, connu pour sa ligne anti-islamiste.

«Ce n’était pas du tout un islamiste avec une grande barbe. Plutôt le genre pantalon en toile et veste (…) Le genre insoupçonnable», a commenté un des locataires de sa résidence, se souvenant d’un homme «très discret».

Au lendemain de l’attaque près d’un lieu symbolique de la France, des touristes ont réinvesti la cathédrale à l’intérieur de laquelle plusieurs centaines de personnes ont dû rester confinées plus de deux heures mardi.

«Ce n’est pas un fou qui va nous arrêter. On fait confiance à la police et puis, finalement, personne d’autre que l’idiot avec le marteau n’a été sérieusement blessé hier», commentait Joe, un Américain de 53 ans.

Dans le café voisin, Le Notre Dame, situé sur le quai Saint-Michel, c’est un matin comme les autres. «C’est comme s’il n’y avait rien, les gens n’en parlent même pas, ils ont pris l’habitude», témoignait Claude, derrière le bar.

AFP

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