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Basket: Boris Diaw revient en France, à Levallois, 14 ans après

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Basket: Boris Diaw revient en France, à Levallois, 14 ans après

Après quatorze ans en NBA, Boris Diaw, le basketteur emblématique de la génération Parker, est de retour en France, à Levallois, a-t-il annoncé vendredi dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.

“Ce n’est pas une question d’argent, ce choix était avant tout pour venir dans un club où je puisse apporter”, s’est expliqué l’intérieur, également intéressé par l’opportunité “de rester en forme.”

Diaw s’est engagé pour une saison avec les “Metropolitans”, la nouvelle appellation du club altoséquanais, mais les deux parties ont un “engagement moral”, a précisé le joueur qui pourrait partir en cours d’année s’il a des contacts “en Europe ou en NBA”.

Laissé libre par le Utah Jazz, le capitaine des Bleus n’avait pas de contrat lorsqu’il a disputé l’Euro en Finlande et en Turquie. Malgré ses 35 ans, il y a été l’un des, voire le meilleur, Français.

A Levallois, il va retrouver deux grands amis, Florent Piétrus et Frédéric Fauthoux, son ancien capitaine devenu entraîneur, avec lesquels il a été champion de France avec Pau-Orthez en 2003, juste avant son grand saut vers les Etats-Unis.

“Il y avait cette affinité avec le staff”, a indiqué “Babac”, mais “il y avait aussi le choix de la ville. Je trouvais que c’était intéressant d’être à Paris.”

“J’ai encore cette grosse envie de jouer au basket. La passion est toujours là. A la sortie de cet Euro, j’avais vraiment envie de reprendre dans un club où je pourrai continuer à prendre du plaisir et continuer cette passion”, a-t-il poursuivi.

Le club francilien et la ProA en général, désespérément à la recherche de têtes d’affiche, ne vont pas bouder leur plaisir, car Boris Diaw est l’incarnation du basketteur complet. Grand (2,03 m), costaud, technique, adroit, cet ailier fort, capable de jouer à plusieurs autres postes, a surtout une incomparable science du jeu, qui n’exclut pas l’esthétique. Un jour à la télévision, le légendaire joueur américain Bill Walton avait même comparé son jeu à… la musique de Beethoven.

– Un manuel vivant du basketteur –

On a parfois regretté sa réticence à prendre les choses en main, un altruisme confinant à l’effacement. Ses qualités sont telles que certains auraient voulu qu’il soit une locomotive, alors qu’il a toujours préféré faire le lien entre les wagons, être celui qui fluidifie le jeu, bonifie ses partenaires avec ses passes et ses écrans et ne prend que les shoots nécessaires. Un vrai manuel vivant du basketteur.

Sa trajectoire américaine l’a conduit des Atlanta Hawks, sa première franchise, au Utah Jazz, sa dernière, en passant par les Phoenix Suns, les Charlotte Bobcats et surtout les San Antonio Spurs, où il a connu, en 2014, la consécration d’un titre de NBA aux côtés de son grand ami Tony Parker, rencontré à l’adolescence à l’INSEP. En 2011, au moment du “lock out” (grève des joueurs), il était allé donné un coup de main au club de son enfance, les JSA Bordeaux, en ProB, qu’il présida pendant sept ans avant de s’en retirer cette année.

Capitaine exemplaire, Boris Diaw a toujours été d’une fidélité sans faille au maillot bleu. Il n’a jamais décliné une sélection et sa contribution aux cinq médailles françaises, quatre à l’Euro (or en 2013, argent en 2011 et bronze en 2005 et 2015) et une au Mondial (bronze en 2014), a été décisive.

– Photographe et gastronome –

Son arrivée à Levallois est d’ailleurs une excellente nouvelle pour les Bleus, qui devraient disposer de leur chef de file en novembre pour le début des qualifications au Mondial-2019 (en Belgique et contre la Bosnie), alors que les joueurs de NBA et d’Euroligue seront absents. Si bien sûr l’homme aux 241 sélections a envie de se rapprocher du record d’Hervé Dubuisson (259).

En dehors des salles de sport, Diaw, fils d’une des plus grandes joueuses françaises, Elisabeth Riffiod, et d’un athlète sénégalais, Issa Diaw, est un homme à la riche personnalité. Photographe et vidéaste passionné, il est aussi un gastronome doté d’un solide coup de fourchette, à tel point que les San Antonio Spurs avaient inclus dans son contrat une prime s’il évitait de prendre du poids.

“Babac”, de son deuxième prénom Babacar, s’est aussi lancé dans diverses affaires, à but lucratif ou pas, comme l’achat d’un hôtel de luxe à Pau (avec notamment l’écrivain Frédéric Beigbeder) ou l’organisation de camps de basket pour les jeunes au Sénégal. Il regorge de projets pour le jour où il raccrochera. L’un deux: aller dans l’espace.

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