On met tout le monde au défi de ne pas devenir fou, dans un tel tourbillon. Depuis leur participation aux Rap Contenders Sud en 2011, BigFlo & Oli ont connu une ascension folle : leur premier album, La cour des grands, dévoilé en 2015, est certifié disque de platine quelques mois après sa sortie ; même chose pour La vraie vie et La vie de rêve, à eux deux quadruple disque de platine. Après cinq tournées, deux dates à l’U Arena, deux au Stadium de Toulouse, des milliers d’interviews et une présence quasi quotidienne sur les réseaux sociaux, il est normal que les deux frères soient un poil tiraillés.
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C’est pour faire part de leur envie de faire une pause que BigFlo & Oli se sont confiés au Parisien, qui publie un dossier consacré à la santé mentale des jeunes artistes ultra-sollicités comme Angèle, Lomepal ou encore Jain. “Ça fait cinq ans qu’on ne s’arrête jamais. Trois albums, cinq tournées, il s’est passé tellement de choses qu’on a du mal à se souvenir de ce qu’on a fait en 2017“, expliquaient les Toulousains au quotidien en octobre dernier. “J’ai 23 ans depuis cinq ans, j’ai plus fait vivre Oli qu’Olivio. J’ai besoin de rééquilibrer ça, de m’occuper de mon appartement, de ma vie intime“, avait poursuivi Oli.
Un rythme “grisant mais épuisant”
“C’est une fatigue mentale, ça ne s’arrête jamais. C’est un truc dont on ne parle jamais entre artistes, c’est un peu tabou (…) Le problème, c’est cette espèce de rythme, grisant et motivant mais épuisant, qu’on a établi entre nous, les artistes et la nouvelle scène“, a confié BigFlo, 26 ans. Il décrit très bien les méthodes de la nouvelle scène : sortir un album tous les ans, au lieu des trois ans traditionnels. De quoi satisfaire une consommation boulimique et immédiate de nouveaux sons qui permet “d’atteindre des niveaux [qu’on] n’aurait jamais pensé atteindre“.
Retrouvez le dossier et l’interview complète de BigFlo et Oli dans Le Parisien daté du 3 décembre 2019.