Le nouveau président birman, un proche d’Aung San Suu Kyi, a prêté serment mercredi devant le Parlement à Naypyidaw, marquant le début d’une nouvelle ère pour ce pays qui a subi des décennies de domination militaire.
«Je promets d’être fidèle au peuple de la république birmane», a déclaré Htin Kyaw, arrivé au Parlement au côté d’Aung San Suu Kyi, tous deux vêtus de longyis, la jupe traditionnelle birmane, a rapporté l’AFP.
Le symbole de cette arrivée en duo est fort, Aung San Suu Kyi ayant promis d’être de facto «au-dessus du président». Dès le départ, Htin Kyaw a en effet accepté ce rôle de doublure de la prix Nobel de la paix, empêchée de devenir présidente en raison d’une Constitution héritée de la junte qui interdit cette fonction à quiconque a des enfants de nationalité étrangère, ce qui est le cas d’Aung San Suu Kyi, qui a deux fils britanniques.
Cet ami d’enfance de la Dame de Rangoun, âgé de 69 ans contre 70 pour elle, devient ainsi le premier président civil du pays depuis des décennies (1962).