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Boire du café ferait vivre plus longtemps, selon deux études

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Boire du café ferait vivre plus longtemps, selon deux études

Les bienfaits pour la santé d’une consommation régulière de café, longtemps disputés, sont confirmés par deux nouvelles études étendues, l’une menée dans dix pays européens, dont la France, et l’autre aux États-Unis.

Puisqu’il s’agit d’études observationnelles, elles ne prouvent toutefois pas le lien de cause à effet, mettent en garde les chercheurs ainsi que des experts indépendants.

Les résultats des deux études, corrigés de facteurs de risque comme le tabagisme, sont publiés lundi dans la revue médicale américaine Annals of Internal Medicine.

Les consommateurs d’environ trois tasses de café par jour, y compris décaféiné, semblent jouir d’une plus longue espérance de vie que ceux qui n’en boivent pas, selon l’étude européenne analysant les données de 520 000 hommes et femmes de plus de 35 ans, suivis par l’Enquête européenne sur le cancer et la nutrition (EPIC) pendant 16 ans.

«Nous avons constaté qu’une plus grande consommation de café était liée à un risque moindre de mortalité de toutes causes, plus particulièrement de maladies circulatoires et du système digestif», explique Marc Gunter de l’Agence internationale pour la recherche sur le cancer et l’un des principaux auteurs de cette étude.

Ce sont les travaux les plus étendus jamais effectués en Europe sur les effets sur la santé et la longévité du café, boisson la plus bue dans le monde avec environ 2,25 milliards de tasses absorbées quotidiennement.

«Ces résultats ont été similaires dans les dix pays européens avec des habitudes de consommation et des cultures différentes», souligne Marc Gunter.

L’étude «offre également des éclairages importants sur de possibles mécanismes expliquant les effets bénéfiques du café», excluant la caféine. Le café est notamment riche en antioxydants qui jouent un rôle important pour prévenir le cancer, pointent les chercheurs.

«Effets protecteurs»

La deuxième étude a été menée aux États-Unis sur plus de 185 000 adultes de toutes origines, âgés de 45 à 75 ans, sur une période moyenne de seize ans.

Les auteurs ont constaté un lien entre une plus grande consommation de café et un risque plus faible de mortalité résultant de maladies cardio-vasculaires, respiratoires, rénales, de cancers et de diabète.

Plus spécifiquement, les personnes qui buvaient une tasse de café par jour avaient 12% moins de risque de décéder pendant la durée de l’étude que celles n’en buvant pas, un niveau qui a atteint 18% pour celles en consommant trois tasses.

Comme dans l’étude européenne, les effets étaient similaires avec du café décaféiné.

«On ne peut pas dire au public «buvez du café pour prolonger votre vie» mais on peut y voir un lien», explique Veronica Setiawan, professeur de médecine préventive à l’université de Californie du Sud et principal auteur de ces travaux.

Environ 75% des adultes aux États-Unis boivent du café, dont 50% quotidiennement.

Marc Gunter, de l’étude européenne, est toutefois un peu plus nuancé: «Etant donné qu’il s’agit d’études observationnelles –qui ne prouvent pas le lien de cause à effet– on ne peut pas à ce stade recommander de boire plus ou moins de café», explique-t-il.

Mais «nos résultats suggèrent qu’une consommation modérée, de jusqu’à trois tasses par jour, peut avoir des effets bénéfiques pour la santé», ajoute le chercheur.

Une analyse de bio-marqueurs métaboliques d’un sous-groupe de 14 000 participants de l’étude européenne indique d’autre part que les buveurs de café auraient un foie plus sain.

Pour le professeur Elio Riboli, chef de la faculté de santé publique de l’Imperial College à Londres qui a participé à ces travaux, «les résultats de l’étude européenne viennent conforter le nombre grandissant d’indications suggérant que le café n’est pas seulement sans risque mais peut avoir des effets protecteurs».

«Bien que davantage de recherches soient nécessaires, nous pouvons dire que les résultats de cette grande étude européenne confirment les conclusions de précédentes recherches dans le monde», juge-t-il.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a cessé en 2016 de classer le café comme cancérogène lié au cancer de la vessie, estimant en outre que cette boisson réduisait le risque de tumeur utérine et du foie.

AFP

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