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Bourse de Paris: les gagnants et les perdants de 2017

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Bourse de Paris: les gagnants et les perdants de 2017

Forte d’une progression de plus de 10% en 2017 dans un contexte de croissance généralisée, la Bourse de Paris a pu compter sur le soutien des secteurs les plus sensibles à la conjoncture, luxe et technologie en tête, tandis que publicité et distribution ont souffert.

De façon générale, les valeurs dites “de qualité ou de croissance”, des valeurs déjà bien valorisées et évoluant dans le sens du cycle économique, ont largement surpassé en 2017 les valeurs dites “défensives”, qui résistent à la tendance du marché, comme celles du secteur financier ou de la santé.

Les valeurs technologiques arrivent en tête du palmarès 2017 alors que “la transformation digitale touche tous les secteurs”, que ce soit à travers les thématiques de l’intelligence artificielle, des sociétés éditrices de logiciels ou des équipementiers automobiles, observe auprès de l’AFP Marco Bruzzo, directeur général délégué de Mirabaud Asset Management.

“L’année a été caractérisée par la matérialisation de vraies ruptures, sans doute beaucoup plus violentes qu’on ne pouvait s’y attendre, entre les meilleures et les pires performances de l’indice” SBF 120, relève pour sa part Frédéric Rozier, gestionnaire de portefeuille de Mirabaud France.

En cause: l’apparition de nouveaux acteurs, notamment les “Gafa”, venus jouer les trouble-fêtes dans des secteurs traditionnels dont ils bousculent les modèles, au premier rang desquels la publicité et la distribution.

“La concurrence de la publicité numérique avec des acteurs comme Google ou Facebook, qui ont une nouvelle façon de communiquer” a en effet frappé de plein fouet un groupe comme Publicis tandis que “Carrefour, dans le sillage de la grande distribution américaine, doit faire face à des compétiteurs tels qu’Amazon et d’autres plateformes de distribution du type Fnac Darty”, détaille M. Rozier.

Parmi les perdants de 2017, on compte également les valeurs liées au secteur parapétrolier car “même si le prix du baril est reparti fortement à la hausse en 2017, les majors pétrolières sont davantage dans des logiques de distribution des dividendes et de constitution de trésorerie que de réinvestissement”, commente M. Bruzzo.

– Grands gagnants –

Les cinq plus fortes hausses de l’indice SBF 120 (au 22 décembre à la clôture):

– Air France-KLM (transporteur aérien): +162,76% à 13,60 euros, le groupe ayant bénéficié de la bonne dynamique du trafic aérien et du retour à la profitabilité via un modèle plus axé sur le low-cost

– Soitec (semi-conducteurs): +105,41% à 60,39 euros, a réussi son recentrage sur l’électronique et est revenu dans le vert en 2017, parvenant à rebondir près avoir perdu son pari dans le photovoltaïque. Le groupe a épongé ses dettes et surfe sur la vogue des appareils nomades, smartphones en tête.

– Ubisoft (jeux vidéo): +93,40% à 65,37 euros, a été dynamisé par de bonnes ventes cette année, en particulier du jeu Assasin’s Creed Origins, et une marge en hausse. En outre, les spéculations sur le rachat du groupe par Vivendi ont aussi contribué à sa performance boursière.

– Kering (luxe): +83,45% à 391,30 euros, a profité de l’embellie de tout le secteur du luxe mais aussi du rebond de son fleuron Gucci, dont les performances ont dépassé de loin toutes les prévisions des analystes, notamment grâce au style décalé de son directeur de la création, Alessandro Michele.

– Faurecia (équipementier automobile): +80,15% à 66,36 euros. Le groupe, contrôlé par PSA, a été soutenu par un marché automobile bien orienté en Europe. Il a également joui d’une visibilité accrue auprès des investisseurs, qui ont profité d’un prix de l’action plutôt moins élevé que ceux de ses concurrents.

– Grands perdants –

Les cinq plus fortes baisses:

– Technicolor (spécialiste des technologies de l’image): -44,14% à 2,87 euros, a pâti de quatre avertissements sur résultats en 2017, dont le dernier est lié à l’annonce, en début de semaine, de la tenue de négociations pour céder son activité de licences de brevets.

– DBV Technologies (biotechnologies): -39,63% à 40,06 euros. Après avoir atteint des sommets début octobre, le cours du groupe s’est effondré le 23 octobre à la suite de la publication d’une étude de phase III de son produit-phare contre l’allergie à l’arachide, dont les résultats n’ont pas été aussi concluants qu’attendu.

– SES SA (satellites) : -34,77% à 13,65 euros, a souffert d’un abaissement de ses objectifs lors de sa dernière publication de résultats, le groupe anticipant notamment une baisse des ventes sur le segment vidéo, qui est traditionnellement la première source de revenus des opérateurs de satellites.

– Bic (rasoirs, briquets, stylos): -28,58% à 92,24 euros. Le groupe a accumulé les mauvais résultats, notamment dans sa division rasoirs aux Etats-Unis à cause de la concurrence du commerce en ligne, et au Brésil du fait de la baisse de la consommation. Bic a revu, à deux reprises cette année, ses prévisions de résultats à la baisse.

– Vallourec SA (tubes sans soudure): -25,60% à 4,66 euros. Le titre était légèrement remonté en 2016, notamment sur l’anticipation d’une reprise du marché pétrole et gaz aux Etats-Unis mais cette tendance haussière a pris fin après février 2017. Le groupe, qui a lancé l’an dernier un plan de transformation, a pourtant relevé deux fois ses objectifs en cours d’année, et a amélioré ses résultats, mais il reste nettement déficitaire.

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