Home Pure Info Brexit et antisémitisme, deux sujets sensibles pour le congrès du Parti travailliste britannique

Brexit et antisémitisme, deux sujets sensibles pour le congrès du Parti travailliste britannique

0
Brexit et antisémitisme, deux sujets sensibles pour le congrès du Parti travailliste britannique

Le Parti travailliste britannique se réunit en congrès à partir de dimanche à Liverpool avec en toile de fond la question épineuse du Brexit, comme celle de l’antisémitisme qui divisent le parti depuis plusieurs mois.

Rassemblé en congrès, du 23 au 26 septembre à Liverpool, au Royaume-Uni, le Labour devra régler un problème qui agite ses rangs depuis plusieurs mois : son positionnement par rapport à l’antisémitisme.

La crise a été alimentée par la réticence du parti à adopter la définition complète de l’antisémitisme adoptée, en 2016, par l’International Holocaust Remembrance Alliance, une organisation intergouvernementale britannique qui promeut la mémoire de l’Holocauste, par crainte que le parti ne puisse ensuite critiquer la politique israélienne.

En août, Jeremy Corbyn avait reconnu que sa formation avait un “réel problème” d’antisémitisme et assuré que sa priorité était de “restaurer la confiance” avec la communauté juive. Le parti a finalement adopté la définition dans son ensemble et espère avoir ainsi tourné la page.

Si cette crise ne semble pas avoir affecté la popularité du Labour, toujours au coude à coude avec le Parti conservateur dans les sondages, “cela a amené certains députés travaillistes à remettre en question sa direction”, souligne Anand Menon, professeur de politique européenne au King’s College de Londres. Pour Margaret Hodge, l’une des députés qui ont choisi de monter au créneau et qu’a rencontrée France 24, les déclarations récentes de Jeremy Corbin confirme son antisémitisme.

Corbyn contraint de plaider pour un nouveau vote sur le Brexit ?

Le Parti travailliste devra également trouver un dénominateur commun sur le Brexit, militants et syndicats réclamant que le Labour sorte de l’ambiguïté en soutenant officiellement un second référendum.

Jusqu’à présent, le chef du principal parti d’opposition britannique, Jeremy Corbyn, qui ne porte pas particulièrement l’Union européenne (UE) dans son cœur et a mollement fait campagne pour s’y maintenir lors du référendum de juin 2016, a évité ce sujet sensible, sur lequel il aimerait voir la Première ministre conservatrice Theresa May se casser les dents.

Mais à six mois du départ du Royaume-Uni de l’UE, la confédération syndicale TUC et des poids lourds du parti comme le maire de Londres Sadiq Khan militent en faveur d’un second référendum afin que la population britannique ait le dernier mot sur l’accord final négocié entre Londres et Bruxelles.

Plus d’une centaine d’antennes locales du parti ont demandé que soit votée une motion en ce sens lors du rassemblement annuel du parti. “Le Brexit va être le grand sujet du congrès”, dit Steven Fielding, professeur d’histoire politique à l’université de Nottingham à l’AFP, et un sujet “des plus délicats”.

Une manifestation en faveur de l’organisation d’un “vote populaire” est prévue dimanche à Liverpool, au premier jour du congrès, accentuant la pression sur le patron des travaillistes.

Avec AFP

Première publication : 23/09/2018

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.