Invité ce jeudi matin sur notre antenne, Bruno Retailleau n’est “pas défavorable” à l’organisation du retour en France des enfants de jihadistes français qui se trouvent actuellement en Syrie. “Mais c’est un énorme défi, parce que ces enfants sont marqués à vie par les scènes de violence qu’ils ont dû voir, certains ont fait partie de ce qu’on a appelé les ‘lionceaux du califat’, c’est-à-dire qu’ils ont été dressés pour tuer parfois. Donc c’est un défi qui nous est lancé”.

Le président des sénateurs Républicains pose donc des conditions: “Si la France doit les accueillir, il faudra prendre de grandes précautions. Premièrement, pas question de les concentrer en un même lieu, et il faudra un suivi individualisé pendant des années. Ce sont des enfants qui peuvent avoir un potentiel de dangerosité, mais ce sont des enfants, et je ne vois pas mon pays, la France, leur fermer définitivement les portes”.

D’après les estimations, ces enfants de jihadistes français en Syrie sont environ 150, la plupart d’entre eux étant âgés de moins de cinq ans. “Est-ce que la France peut fermer ses portes à ces enfants, dont la mère finira peut-être ses jours en prison? Ce n’est pas possible”, conclut Bruno Retailleau.