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Bruxelles échoue à trouver un accord sur l’accueil des migrants du Diciotti

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Bruxelles échoue à trouver un accord sur l’accueil des migrants du Diciotti

Les représentants de dix États de l’UE, réunis vendredi à Bruxelles, n’ont pas trouvé de solution à la crise des migrants recueillis à bord du bateau Diciotti, malgré l’ultimatum de Rome, a-t-on appris de sources diplomatiques.

Les représentants de plusieurs États de l’Union européenne, réunis vendredi 24 août à Bruxelles, se sont séparés sans résultat au sujet du sort des 150 migrants toujours à bord du bateau Diciotti dans le port de Catane, en Sicile.

L’Italie faisait pression en faveur d’une solution, mais ce n’était pas l’élément le plus important pour les autres. Ils voulaient plutôt parler de solutions structurelles pour les navires de Méditerranée. Il n’y a donc pas eu d’accord sur le Diciotti”, a annoncé un diplomate.

L’Union européenne a failli à ses principes de “solidarité et de responsabilité”, a réagi sur Facebook le chef du gouvernement, Giuseppe Conte, dénonçant le fossé teinté d'”hypocrisie” entre les paroles et les actes après l’échec de cette réunion.

Cent-cinquante adultes confinés à bord du Diciotti

Le bateau, à bord duquel se trouvaient 177 migrants, a pu accoster le 20 août dans le port de Catane, en Sicile. 27 mineurs ont été autorisés à débarquer, mais pas les 150 adultes qui sont toujours confinés à bord, l’Italie refusant toujours de les accueillir. Davide Faraone, un député du Parti démocrate, est allé constater leurs conditions de vie, et a annoncé vendredi que les personnes à bord du Diciotti avaient entamé une grève de la faim

Luigi Di Maio, vice-président du Conseil italien, avait sommé la Commission européenne de trouver une solution sur leur répartition, faute de quoi la contribution italienne au budget de l’UE pourrait être suspendue à compter de l’année prochaine. “La ligne douce ne fonctionne pas. La ligne dure, ce sera de retirer notre argent s’ils ne nous écoutent pas”, a averti le chef de file du Mouvement 5 Etoiles qui a formé une coalition gouvernementale avec la Ligue (extrême droite).

>> À lire : l’Italie lance un ultimatum à la Commission européenne

La Commission européenne avait ensuite estimé que les menaces n’avaient aucune utilité dans le débat. “Trouver une solution pour les gens à bord est notre principale priorité”, avait répondu Alexander Winterstein, porte-parole de la Commission, lors d’un point de presse. Avant de poursuivre : “Nous croyons aussi que les déclarations non constructives, a fortiori les menaces, ne sont pas utiles et qu’elles ne nous rapprocheront pas d’une solution. L’Union européenne est une communauté de règles et elle fonctionne sur la base des règles, pas des menaces.”

L’affaire du Diciotti illustre à nouveau les tensions entre Rome et ses partenaires européens depuis l’arrivée au pouvoir de la coalition d’extrême droite début juin. L’Italie, où plus de 650 000 migrants ont débarqué depuis 2014, “ne sera plus le camp de réfugiés de l’Europe”, a affirmé à plusieurs reprises Matteo Salvini, vice-président du Conseil et numéro un de la Ligue.

Avec Reuters

Première publication : 24/08/2018

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