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Buzyn promet plus de moyens pour la psychiatrie

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Buzyn promet plus de moyens pour la psychiatrie

La ministre de la Santé Agnès Buzyn a promis vendredi plus de moyens pour la psychiatrie, “parent pauvre” de la médecine dont elle veut “faire évoluer le modèle de financement”.

“La psychiatrie ne sera plus le parent pauvre. Soyez-en assurés, car j’en fais une priorité de santé”, a-t-elle déclaré en clôture du Congrès de l’encéphale à Paris, consacré à la psychiatrie.

“La psychiatrie est une discipline d’avenir, mais l’organisation des soins en santé mentale et leur place dans la société ne sont pas à la hauteur de ce constat (…) La prévention est insuffisante, et les diagnostics trop tardifs”, a déploré Mme Buzyn.

Le gouvernement s’est fixé pour objectif de réformer le remboursement des soins, pour prendre en compte moins les actes médicaux, pris individuellement, que le parcours global d’un patient avec son généraliste, un ou plusieurs spécialistes et les hôpitaux et cliniques.

“La psychiatrie sera l’une des premières disciplines concernées par les financements des parcours innovants, tels que prévus par l’article 51 de la loi de financement de la sécurité sociale”, a promis la ministre.

Elle n’a cependant pas fourni de chiffres.

“Je serai particulièrement vigilante à ce que le financement de la psychiatrie permette de répondre aux besoins de la population. C’est pourquoi je veillerai à ce que le budget de la psychiatrie soit préservé dans les Groupements hospitaliers de territoires et dans les hôpitaux généraux”, a-t-elle encore affirmé.

Selon elle, “les établissements autorisés en psychiatrie demeurent aujourd’hui financés par des dotations historiques, marquées par d’importantes inégalités entre régions et établissements. Nous devons faire évoluer à terme ce modèle, pour soutenir davantage la dynamique de projets, et pour valoriser la qualité des prises en charge, dans une logique de parcours”.

Mme Buzyn a en outre souligné qu’il fallait mettre fin au “dualisme” entre médecine somatique (c’est-à-dire du corps) et psychique.

D’après elle, “l’organisation des soins met trop de distance entre les établissements spécialisés en santé mentale, les hôpitaux généraux et les praticiens de ville, de médecine somatique ou de psychiatrie”.

Dans un entretien avec le journal Le Monde, la ministre a évoqué “douze mesures d’urgence” pour la formation, la recherche et l’organisation des soins en psychiatrie.

Elles reprennent les recommandations de divers rapports officiels non suivis d’effets, ainsi que de “propositions formulées en décembre par l’ensemble des représentants de la psychiatrie française”.

Entre autres, tous les généralistes devront lors de leur formation suivre un stage en psychiatrie, et les infirmiers pourront acquérir une “sur-spécialité” en psychiatrie.

La ministre veut également des “indicateurs de la qualité des soins en psychiatrie”, très insuffisants aujourd’hui. “Ces outils sont précieux pour piloter les politiques publiques”, a-t-elle rappelé lors du Congrès de l’encéphale.

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