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C1: le Bayern Munich, un Everest pour Lyon, en quête d’un nouvel exploit

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C1: le Bayern Munich, un Everest pour Lyon, en quête d’un nouvel exploit

Après deux exploits, Lyon se retrouve au pied d’un nouvel Everest, le Bayern Munich, en demi-finale de Ligue des champions mercredi, sommet inespéré après une saison chaotique, qu’il faudra franchir pour éviter une rentrée terre à terre, sans Europe.

Cet été, Rudi Garcia a revisité le mythe de Sisyphe. A chaque fois que son équipe a passé une montagne, elle a dû y remonter sa pierre, lestée des mêmes doutes sur sa capacité à rééditer sa performance.

Après la Juventus, Manchester City. Après Manchester City, le Bayern. La pente semble impossible et, pourtant, l’entraîneur lyonnais en redemande.

“L’appétit vient en mangeant. On a très très envie d’aller en finale”, souligne le technicien. “On n’est pas une grande montagne à gravir, parfois il suffit d’un petit caillou dans une chaussure pour l’empêcher de gravir. Espérons qu’on soit ce petit caillou demain”

Au terme d’un exercice décevant, terminé à la 7e place de Ligue 1, l’OL s’est offert une épopée inespérée qui l’a vu écarter le champion d’Italie puis le deuxième de Premier League (3-1), en huit jours seulement.

Mais l’étape la plus difficile l’attend à 21H00 à Lisbonne, face au “Rekordmeister”, le vainqueur des huit dernières éditions de la Bundesliga qui reste sur une démonstration historique contre le FC Barcelone (8-2) en quarts.

Le scénario se répète pour l’éternel outsider.

“On peut battre n’importe quelle équipe”, assure le directeur sportif Juninho.

– Retrouvailles –

Bien qu’ils aient terminé la saison de Ligue 1 sur leur pire classement en championnat depuis 1997, les coéquipiers de Memphis Depay ont réussi là où la brillante génération du Brésilien (2001-2009) a échoué, en atteignant le dernier carré de la C1.

Le club présidé par Jean-Michel Aulas a attendu dix ans afin de revoir les demi-finales de la C1, après une première expérience en 2010 à laquelle le Bayern, déjà lui, avait mis un terme brutal (défaites 1-0, 3-0).

Titulaire lors des deux rencontres, l’attaquant bavarois Thomas Müller, l’un des deux rescapés de l’époque avec David Alaba, incarne ce fil rouge qui lie une période de domination du Bayern à une autre.

Sur les affiches, Robert Lewandowski, Serge Gnabry ou Alphonso Davies ont succédé à Arjen Robben, Franck Ribéry et Philipp Lahm. Mais l’ambition reste intacte, pour le grandissime favori du “Final 8” en quête de sa première finale depuis son dernier sacre en 2013.

“Je suis +relax+ parce que je sais que l’équipe est très concentrée et s’est fixé un grand objectif. Le match (contre Lyon) va commencer à 0-0. Si nous sommes en dessous de 100%, ça ne va pas suffire”, a assuré l’entraîneur bavarois Hansi Flick, qui a annoncé le retour dans le groupe de Benjamin Pavard, blessé à une cheville début août.

S’il lui a fallu un changement d’entraîneurs et plusieurs mois d’ajustements pour trouver la bonne alchimie, Lyon n’est plus l’équipe moribonde du début de saison.

“Ils défendent bien, agressivement. C’est une équipe de contre-attaque, avec beaucoup d’engagement et d’agressivité. C’est une équipe extraordinaire”, décrit l’entraîneur de City Pep Guardiola.

– La finale ou Dijon –

Le jeune milieu composé de Houssem Aouar (22 ans), Maxence Caqueret (20 ans) et Bruno Guimaraes (22 ans) symbolise le décollage lyonnais. Alors qu’ils n’ont été titularisés ensemble pour la première fois que le 31 juillet, ils brillent par leur complémentarité et leur talent.

“Ce milieu, c’est le principal point fort de Lyon, parce que ce sont trois joueurs qui n’ont pas peur de jouer avec la balle, qui courent énormément”, estime le plus Lyonnais des Munichois, Corentin Tolisso, formé à l’OL.

Avec ce trio, cette équipe repousse à chaque fois ses limites. Jusqu’où ? Garcia s’amuse du potentiel de sa formation: “L’appétit vient en mangeant. J’espère que l’adage: +Jamais deux sans trois+ va se vérifier.”

Pourtant, un échec éparpillerait les promesses d’un été fou. Sans Coupe d’Europe à la rentrée, pour la première fois depuis 1996-97, Lyon pourrait perdre dans la foulée du “Final 8” ses éléments les plus précieux, à commencer par Aouar.

A la fin du rêve portugais, le retour au Championnat se fera par la réception moins glamour de Dijon, le 28 août. Il est temps pour l’OL de reprendre une bonne bouffée d’air de montagne.

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