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Cancer de la prostate : le test PSA ferait plus de mal que de bien

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Cancer de la prostate : le test PSA ferait plus de mal que de bien

Une vaste étude britannique sur le dépistage du cancer de la prostate par le dosage PSA montre que le test ne sauve pas plus de vies mais qu’il génère de nombreux surdiagnostics.

Une vaste étude menée par l’association de recherche sur le cancer de Grande-Bretagne (Cancer research UK) a couvert près de 600 cabinets de médecins généralistes au Royaume-Uni et suivi plus de 400 000 hommes âgés de 50 à 69 ans. “C’est le plus vaste essai jamais mené sur le dépistage du cancer de la prostate a souligné le Dr Richard Roope, principal auteur de l’étude.

Cet essai a montré que le nombre de décès après 10 ans de suivi n’était pas différent parmi les hommes qui avaient été dépistés et ceux qui n’avaient pas subi de test PSA – soit environ trois décès pour 1 000 hommes dans chaque groupe.

Le test passe à côté des subtilités de la maladie

Pour le médecin, les conclusions sont sans appel : le test de dépistage du cancer de la prostate par dosage du PSA “est un outil qui passe à côté des subtilités de la maladie et qui fait du mal aux hommes. Il est grand temps de développer des outils de dépistage plus précis si nous voulons sauver plus de vies”.

Le test PSA dose la concentration d’un antigène prostatique spécifique (PSA) fabriqué par la prostate. Sa présence en quantité plus grande que la normale peut annoncer la présence d’un cancer. Mais elle peut aussi marquer une maladie plus bénigne qui aurait évolué sans risque pour la santé du patient. Et à ce stade, le test est incapable de faire la différence, ce qui qui provoque de l’anxiété et des traitements inutiles.

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Les chercheurs admettent que le test reste, pour l’instant, le seul moyen de dépistage chez les hommes qui présentent des symptômes. Mais il ne devrait pas être proposé en routine à des hommes sans aucun problème.

Des recommandations qui sont aussi celles de l’Institut national du cancer, en France : “les conséquences physiques (risque d’incontinence, d’impuissance, de troubles intestinaux…) et psychologiques du diagnostic et des traitements du cancer de la prostate peuvent être importantes. Il s’agit donc d’un choix qui mérite d’être réfléchi et discuté avec votre médecin” souligne l’Inca dans sa brochure à l’attention des patients.

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