“Quand on part, on est en équipe. Le chien est considéré comme un homme“, nous raconte Vince, la cagoule accrochée au visage, lors de la soirée des Trophées des chiens héros qui s’est déroulée le 7 décembre dernier à l’Hôtel de ville de Paris. Djony et Vince travaillent pour les forces spéciales. L’un est Homme, l’autre est chien. Tous deux sont soldats. Djony accompagne son maître et collègue partout où il va. “En Afrique, au Moyen-Orient …“, sur des terrains de guerre où ils font face “à des personnes qu’on peut rencontrer malheureusement en France. Les mêmes qui ont fait les attentats au Bataclan”, nous dit le soldat à demi-mot. Dans ces situations, Djony accompagne son maître pour “détecter des explosifs, des munitions, de l’armement de manière à blanchir une zone“. “Dans l’autre cas, s’il y a une menace particulière et que le chien est vraiment favorable à l’emploi, il va neutraliser par le mordant“. Car Djony est “double emploi“, comme nous l’explique son maître. Il se sert de son nez et de ses dents. Mais pas seulement.

Le chien est aussi pour Vince comme pour ses co-équipiers, un soutien moral. “Il a des sens que nous n’avons pas. Le stress qu’on peut, nous, dégager… Tout ça il ressent“. C’est pour toutes ces raisons qu’avec le temps, Djony, comme d’autres chiens entraînés pour accomplir toutes sortes de tâches dans le cadre militaire, est devenu un membre à part entière du groupe d’intervention: “Le chien est considéré comme un équipier“.