Encore une découverte étonnante. Il s’agit de celle d’un fossile de manchot géant, vieux de 61 millions d’années, qui ouvre la voie à une image étonnante : les tous premiers représentants de ces oiseaux marins à la démarche chaloupée auraient côtoyé les dinosaures.
Le fossile découvert sur l’Ile du sud de Nouvelle-Zélande par un collectionneur amateur représente « l’un des plus anciens fossiles de manchot au monde », selon l’étude parue jeudi dans la revue scientifique The Science of Nature.
Selon les conclusions d’une équipe de chercheurs allemand et néo-zélandais, l’animal aurait foulé la glace il y a 61 millions d’années, au Paléocène.
Study of the oldest fossil of a giant #penguin reveals an unexpected amount of species diversity. @Senckenberg https://t.co/qq9Bthoey1 pic.twitter.com/dt363sugdu
— Springer Nature (@SpringerNature) 23 février 2017
Mais ce n’est finalement pas son grand âge qui interpelle les scientifiques, c’est plutôt son squelette. Très grand, il diffère énormément des autres fossiles de manchots datant approximativement de la même époque.
Haut de 1,50 mètre, le nouveau venu, baptisé le « manchot géant waipara », mesure près de 30 cm de plus que le manchot empereur, le plus grand et le plus lourd représentant actuel de cette famille d’oiseaux marins.
Or si une espèce est très diversifiée au Paléocène, cela implique qu’un ancêtre commun aux différents descendants les a précédés, « cinq à dix millions d’années plus tôt », précise l’ornithologue Gerald Mayr.
Et cinq à dix millions d’années avant le Paléocène c’était… l’ère des dinosaures ! Les monstres préhistoriques ont peuplé la planète jusqu’à il y a 65 millions d’années et leur extinction totale.
61 million-year-old fossil of a giant penguin that was the same size as a HUMAN is found https://t.co/EzimrjCEcp pic.twitter.com/qrV2tp9xzu
— Daily Mail Online (@MailOnline) 23 février 2017
« Cette diversité indique que les premiers représentants des manchots existaient déjà à l’âge des dinosaures, il y plus de 65 millions d’années », conclut Gerald Mayr.
En outre, selon l’équipe de chercheurs, les grands pieds du « manchot géant waipara » indiquent qu’il avait certainement déjà acquis la station verticale et sa démarche dandinante si caractéristique.
Pureactu avec AFP