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Cette donnée ne plaira pas aux salariés canadiens

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Cette donnée ne plaira pas aux salariés canadiens

Avant les 12 coups de midi ce mardi, les présidents et chefs de la direction les mieux payés du Canada avaient déjà gagné plus que le salaire annuel d’un travailleur moyen pour 2017…

C’est la conclusion du Centre canadien des politiques alternatives, un groupe de réflexion établi à Ottawa qui a suivi le salaire des présidents et directeurs généraux (PDG) du pays depuis 10 ans.

Il affirme que ce groupe d’élite de chefs de la direction aura empoché le salaire moyen annuel d’un Canadien travaillant à temps plein vers 11h47 mardi, le premier jour de travail de l’année pour la majorité des gens.

L’an dernier, cela avait pris 30 minutes de plus: ils avaient atteint ce salaire à 12h18.

Hugh Mackenzie, un économiste indépendant établi à Toronto qui a écrit le rapport pour le groupe de réflexion, indique que l’analogie de l’horloge est une façon puissante d’illustrer l’écart qui se creuse entre les principaux dirigeants et ce que les Canadiens moyens gagnent.

«Il y a manifestement eu une explosion de la rémunération des hauts dirigeants au Canada et aux États-Unis, soutient-il. Et c’est un symbole puissant de la croissance des inégalités de revenus.»

Le rapport de cette année, qui se fonde sur l’information dévoilée par les entreprises publiques canadiennes en 2016, estime que la rémunération moyenne des 100 PDG les mieux payés était de 9,5 millions $ en 2015 – soit 193 fois le salaire annuel moyen de 49 510 $.

Il s’agit d’une hausse par rapport à la moyenne de 8,96 millions en 2014 – 184 fois le salaire moyen d’un travailleur cette année-là.

Hugh Mackenzie affirme que les problèmes viennent de la façon dont les PDG sont rétribués – souvent par des programmes d’attribution d’actions et des options sur des actions qui peuvent mener des dirigeants à prendre des décisions qui les récompensent à court terme plutôt que de bénéficier à l’entreprise ou au public.

De quoi décourager (ou pas) les salariés qui s’apprêtent à retrouver le bureau…

 

Avec La Presse Canadienne

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