Home Pure People Claude François : maison de disque, sociétés… que devient son héritage ?

Claude François : maison de disque, sociétés… que devient son héritage ?

0
Claude François : maison de disque, sociétés… que devient son héritage ?

Qu’est devenu l’héritage de Claude François ? L’artiste disparu voilà presque quarante ans a eu une courte mais fructueuse carrière. Son oeuvre a continué à fructifier des décennies après sa mort.

Seize ans seulement de carrière, mais quel carton ! Au moment où Claude François est mort accidentellement en mars 1978, l’artiste pouvait s’enorgueillir d’avoir vendu déjà 35 millions d’albums. En 2007, presque 30 ans après sa disparition, le nombre de disques avait explosé grâce notamment aux multiples compilations : entre 60 et 62 millions de disques de Cloclo avaient été vendus ! Claude François aurait pu être flatté par ce saisissant succès posthume. Mais, peu après sa mort en mars 1978, il a fallu désendetter l’empire Cloclo, couvert de dettes financières et fiscales. C’est l’homme d’affaires Alain-Dominique Perrin, un ami intime du disparu, qui s’y est collé, le temps que les deux fils de l’artiste, Claude François junior et Marc François arrivent à l’âge adulte.

Alain-Dominique Perrin, pour assainir les plus de 15 millions de francs de dettes diverses (env. 2,2 millions €), a taillé dans les propriétés du chanteur en vendant notamment le magazine Podium, une agence de mannequins, sa cave à vin, les costumes de scène… C’est ensuite Claude François Junior, le fils aîné du chanteur, qui a, pour l’essentiel, pris la relève pour gérer les revenus posthumes de son père qu’il s’agisse des droits musicaux et des produits dérivés. Des revenus passant par deux sociétés : Flèche productions, gérant les droits à l’image de Claude François et produisant des spectacles, et Jeune musique administrant les droits d’une centaine de chansons cultes (Comme d’habitude, Magnolias forever, Alexandrie Alexandra). Claude François a composé un grand nombre de tubes, mais c’est Comme d’habitude et ses 2000 versions (!) existant dans le monde — notamment le My Way de Frank Sinatra — qui est la gemme de l’héritage. Cette seule chanson générait encore en 2009 des bénéfices supérieurs à 300 000 € par an…

Les fils de Claude François n’ont pas gardé tous les droits liés aux chansons de leur père. Une partie du catalogue (notamment Viens à la maison, Chanson populaire…) a été vendu avec Isabelle Music, à la maison de disques EMI en 2000. En 2008, Claude François Junior pouvait se féliciter dans les colonnes du Figaro que “le chiffre d’affaires de Jeune Musique oscille entre 500 000 et un million d’euros. […] Je touche un seizième tout comme mon frère Marc.” Ce même Marc François, fils cadet du chanteur, qui après avoir revendu ses parts à son frère, est resté propriétaire de l’hôtel particulier parisien de Cloclo. Le Moulin de Dannemois, la célèbre propriété du chanteur, a quant à lui été racheté en 1998 par des particuliers pour être transformé en musée privé consacré au chanteur.

Fin 2009, Claude François Junior a vendu Jeune Musique à la société de production Because, appartenant notamment au milliardaire Xavier Niel, le patron de Free et trois autres investisseurs fortunés. Le montant de la transaction n’a pas été divulgué, mais selon diverses rumeurs non confirmées, s’évaluerait entre cinq et dix millions €. Les héritiers de Claude François ont gardé une participation minoritaire dans la société et continuent à toucher les droits d’auteur de leur père qui sont incessibles. Claude François Junior, toujours gestionnaire de Flèche productions, s’est installé en Belgique en 2008. Il s’est marié en avril 2016 à Anne Floderer — avec qui il gère la société — et aurait décidé début 2017 selon la RTBF de s’installer au Portugal. Le dernier chiffre d’affaires publié de Flèche productions date de 2011 et s’élevait à 392 700 €.

Diaporama réalisé par Arabelle Combet.