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Colis suspects aux États-Unis : deux nouvelles personnalités anti-Trump visées

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Colis suspects aux États-Unis : deux nouvelles personnalités anti-Trump visées

Deux nouveaux colis suspects ont été envoyés, vendredi, à deux personnalités connues pour leur opposition au président Trump. La police américaine et le FBI poursuivent leur enquête pour remonter la piste des expéditeurs.

Plusieurs centaines d’enquêteurs à travers les États-Unis recherchent activement le ou les responsables de l’envoi de dix colis suspects à des personnalités politiques connues pour leur opposition à Donald Trump. Mais, en ce vendredi 26 octobre, rien n’a encore filtré sur l’identité ou les pistes privilégiées. L’affaire a considérablement tendu le climat à l’approche des législatives américaines.

Quelques jours après le premier engin explosif retrouvé au domicile new-yorkais du financier et donateur démocrate George Soros, personne n’a encore été arrêté. L’acteur Robert de Niro, très critique de Trump, et l’ancien vice-président démocrate Joe Biden ont également été visés.

Les noms de deux victimes ont été ajoutés à la liste vendredi : le sénateur démocrate Cory Booker, très hostile à Trump, a annoncé le FBI, tandis que CNN indiquait qu’un paquet avait été adressé à ses bureaux à l’intention de l’ex-responsable des renseignements James Clapper.

Le FBI n’a pas immédiatement confirmé la réception du 12e colis annoncé par la chaîne à l’antenne. James Clapper, également très critique du président américain, intervient régulièrement sur cette antenne. Mais la police new-yorkaise a confirmé répondre à une alerte au colis suspect dans un bureau de poste situé à quelques rues des bureaux de CNN, au cœur de Manhattan.

Le Bureau fédéral a confirmé que tous les envois étaient semblables – des enveloppes en papier kraft doublées de papier bulle et contenant des bombes artisanales –, qu’ils aient été adressés à l’ex-président démocrate Barack Obama, à l’ex-secrétaire d’État et rivale malheureuse de Donald Trump à la présidentielle 2016, Hillary Clinton, à l’ex-ministre de la Justice d’Obama, Eric Holder, à la députée démocrate californienne Maxine Waters ou à la chaîne CNN à New York.

D’autres paquets possibles

William Sweeney, responsable du FBI à New York, a expliqué que la police avait étendu son enquête à tous les États où des paquets suspects ont été trouvés depuis lundi – New York, Delaware, Floride et Californie – en collaboration avec la poste américaine et une douzaine d’agences fédérales.

Mais il a refusé de parler de la nature des engins explosifs retrouvés, analysés dans un laboratoire du FBI à Quantico, en Virginie. Plusieurs experts ont estimé que, du fait de la fabrication rudimentaire des engins explosifs, ces colis étaient davantage destinés à faire peur qu’à tuer. Les instructions pour de tels engins explosifs sont largement disponibles sur Internet et dans la propagande diffusée par des groupes tels que l’organisation État islamique et Al-Qaïda, explique-t-on au sein de la police. Aucune revendication n’a cependant été formulée.

Selon Reuters, des agents du FBI menaient jeudi soir des fouilles dans un centre postal situé près de Miami afin de déterminer l’identité du ou des expéditeurs des dix colis suspects.

La secrétaire à la Sécurité intérieure, Kirstjen Nielsen, a confirmé dans un entretien à la chaîne Fox News qu’au moins une partie des colis ont été postés en Floride.

La police de Miami-Dade a tweeté avoir envoyé une équipe de déminage pour aider des employés d’un centre de tri postal participant à l’enquête, “par précaution”, sans autre détail.

“Il reste possible que d’autres paquets aient été envoyés”, a ajouté William Sweeney.

Si les colis suspects se ressemblent tous – de petits paquets jaunes portant comme adresse d’expédition celle d’une élue démocrate de Floride –, certains ont été envoyés par courrier alors que d’autres ont été livrés par coursier ou en mains propres, selon plusieurs responsables.

Trump accuse les médias

En attendant d’identifier les coupables, la sécurité de nombreux médias et personnalités a été renforcée, a précisé le maire démocrate de New York, Bill de Blasio.

À défaut de coupable(s), partisans et détracteurs du président républicain s’accusaient mutuellement d’alimenter le climat toxique qui caractérise le pays à l’approche des élections législatives du 6 novembre, déterminantes pour la suite de la présidence Trump.

Lire >> Les enjeux des élections de mi-mandat

Après avoir appelé les Américains au “rassemblement” mercredi à la suite de la confirmation des premières bombes artisanales, le président Trump a repris ses attaques contre les médias. “Une grande partie de la colère que nous voyons aujourd’hui dans notre société est causée par le traitement intentionnellement inexact et imprécis des médias traditionnels, que j’appelle les Fake News”, a-t-il affirmé sur Twitter. “C’est devenu si mauvais et hargneux que c’est au-delà de toute description”, a-t-il ajouté. “Les médias traditionnels doivent mettre de l’ordre dans leurs affaires, VITE!”

vec AFP

Première publication : 26/10/2018

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