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Come as you are: Chloë Grace Moretz, une actrice engagée à la vie comme à l’écran

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Come as you are: Chloë Grace Moretz, une actrice engagée à la vie comme à l’écran

Chloë Moretz n’est plus la petite fille craintive d’Amityville. Après avoir incarné une super-héroïne badass dans Kick-Ass, une starlette hystérique dans Sils Maria ou encore la mythique Carrie de Stephen King, l’actrice américaine revient avec un rôle engagé, reflet des causes qui la touchent personnellement et dans lesquelles elles s’impliquent au quotidien. Pour l’occasion, BFMTV.com a fait sa rencontre de la jeune femme de 21 ans, plus prête que jamais à entrer dans la cour des grands. 

Un sujet archaïque, et pourtant d’actualité

Dans Come As You Are, en salles ce mercredi en France, direction la Pennsylvanie de 1993. Chloë Moretz se glisse ici dans la peau de Cameron, adolescente homosexuelle envoyée dans un camp, God’s Promise, afin de “soigner” son attirance pour les filles. Pour l’actrice, accepter de jouer dans ce long-métrage était comme une évidence. 

“Après avoir fait une pause d’un an pour prendre du recul et réfléchir à la direction que je voulais prendre dans ma carrière, ce film est le premier à avoir attiré mon attention”, nous confie-t-elle, un café glacé dans la main, son costume en velours vert de powerful woman bien ajusté. “Ce qui m’a vraiment surpris, c’est qu’il traite d’un sujet qui semble tellement archaïque… et qui est pourtant très actuel, surtout aux Etats-Unis. J’y ai vu une occasion de sensibiliser le public”.

Un rôle difficile et symbolique

Les “thérapie de conversion“, aussi connues sous le nom de “réorientations sexuelles”, sont des groupes qui proposent des traitements psychologiques et des  méthodes pseudo-scientifiques dont le but est de modifier l’orientation des personnes homosexuelles pour les rendre hétérosexuelles. En France, la pratique est légale.

“Je connaissais déjà l’existence des ‘thérapies de conversion’ avant de faire ce film, mais j’ignorais l’ampleur du problème: c’est autorisé dans 38 états des Etats-Unis et chaque année, environ 77.000 adolescents sont forcés à en suivre une”, précise Chloë Moretz, qui s’est justement préparée en rencontrant et discutant avec plusieurs jeunes “survivants” de ce genre de thérapie.

Un rôle bouleversant pour la comédienne – “toutes les scènes ont été très dures à tourner”, nous dit-elle; mais aussi symbolique pour celle qui est très engagée pour la cause LGBT. 

“J’ai deux frères et je me suis battue pour leurs droits dès mon plus jeune âge, ça a toujours été quelque chose de très naturel pour moi. Je me suis toujours considérée comme une avocate de la cause LGBT, je l’ai toujours revendiqué”, explique-t-elle. “C’est choquant de voir qu’autant de personnes soient contre cela. C’est d’une injustice folle”.

Ce long-métrage, adapté du roman The Miseducation of Cameron Post par la réalisatrice Desiree Akhavan, a d’ores et déjà été récompensé au dernier festival de Sundance, où il a reçu le Grand Prix du Jury. La prestation de Chloë, elle, a été unanimement saluée par la critique. 

Chloë Moretz à Sundance, entourée de la réalisatrice Desiree Akhavan et des acteurs Sasha Lane, John Gallagher Jr. et Jennifer Ehle en janvier 2018

Être un exemple à suivre, ou rien

En interprétant Cameron, ado déterminée à lutter contre ce que la société et ses proches tentent de lui imposer, Chloë Moretz ajoute ainsi un nom de plus à sa longue liste de rôles féminins qui en imposent. Car chez l’actrice, pas de place pour les personnages régressifs, clichés ou sexistes. Elle veut être un modèle pour ses fans, ou rien.

“C’est très important pour moi de représenter des jeunes femmes fortes à l’écran. Quand j’étais plus jeune, ce genre de rôle était assez fou, le rôle de Hit Girl était choquant, c’était du jamais-vu mais maintenant, il y a de plus en plus de rôles de filles badass, et c’est très intéressant”, estime-t-elle.

Comme beaucoup d’actrices de sa génération, elle se sait observée et fait très, très attention à l’image qu’elle renvoie, notamment aux plus jeunes. Un travail qui peut s’avérer compliqué lorsque des dizaines de millions de personnes suivent ce que vous faites sur les réseaux sociaux. Ainsi, Chloë Moretz ne se sert pas d’Instagram “pour rigoler”, mais comme d’une plateforme avec laquelle elle espère avant tout inspirer ses fans.

“De nos jours, si tu ne te bats pas pour quelque chose qui peut améliorer la société, qu’est-ce que tu fais?”, estime l’Américaine, que l’on a notamment pu voir à la Marche des Femmes. “Tu as une plateforme et des milliers de jeunes filles qui observent ce que tu fais et y cherchent de l’inspiration, que tu le veuilles ou non. Alors si tu ne sers pas de cela pour faire le bien autour de toi… ça n’a aucun intérêt”.

Sans maquillage et sans retouches

Un de ses derniers grands coups 2.0? La mise en ligne d’un portrait sans maquillage ni retouches, en partenariat avec une marque de cosmétiques japonaise. Résultat: un peu plus de 1.230.000 likes au compteur. Un joli pied-de-nez aux filtres derrière lequel se cachent la majorité des stars hollywoodiennes. 

“J’avais très envie de poser sans maquillage pour une photo sans retouches. C’est quelque chose qui se fait peu, et que je n’avais moi-même jamais fait”, raconte-t-elle. “C’est important, surtout quand on poste du contenu qui va être vu par des jeunes femmes à la recherche d’un modèle. J’avais envie que les filles qui me suivent puissent voir cette photo et se dire que c’est ok de ne pas se maquiller, surtout aux Etats-Unis où on nous répète qu’il faut se maquiller pour être jolie”.

Bientôt dans un film avec Isabelle Huppert

Maintenant qu’elle a remis le pied à l’étrier du 7e Art, Chloë Moretz bouillonne d’idées, d’envies et de projets. Elle “adorerait”, par exemple, réaliser un clip vidéo, chose à laquelle elle réfléchit “depuis un petit moment”.

“Je suis une grande fan de Maggie Rodgers, je la trouve super cool. Et j’adore Paramore, c’est un de mes groupes préférés de tous les temps. J’aimerais beaucoup travailler avec eux”, nous confie-t-elle. 

On la retrouvera dès cet automne à l’affiche de deux longs-métrages: Suspiria, film d’horreur de Luca Guadagnino qui compte également à son casting Dakota Johnson et Tilda Swinton, et The Widow, thriller dramatique de  Neil Jordan dans lequel elle donne la réplique à notre Isabelle Huppert nationale. “Elle est incroyable, c’est la plus cool et la plus belle des actrices”, commente l’actrice, qui aimerait travailler de nouveau avec elle, et pourquoi pas en France. 

Quid de Hit Girl, rôle qui l’a rendue célèbre dans les deux volets de Kick-Ass? Si de nombreuses rumeurs affirment qu’un spin-off sur son personnage est en préparation, l’actrice, elle, assure qu’elle “ne sait rien du tout” de ce projet, ni si elle l’accepterait.

“J’aime ce rôle et je pourrais le reprendre, mais il faudrait que cela soit fait à la perfection. Si le projet n’est pas absolument parfait, je le refuserai, je n’ai pas envie de tout gâcher”, répond-elle.

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