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Coronavirus: premier week-end déconfiné en France, la prime aux soignants en route

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Coronavirus: premier week-end déconfiné en France, la prime aux soignants en route

Premier week-end déconfiné en vue pour les Français, qui vont notamment pouvoir reprendre sous conditions le chemin de centaines de plages, alors qu’a enfin été concrétisée la “prime Covid” promise aux soignants, dont le retard faisait monter la grogne.

Les personnels soignants ont été glorifiés comme des “héros” du “front” par les politiques, applaudis tous les soirs par la population. Mais la prime, promise fin mars par Emmanuel Macron pour les récompenser, ne s’était toujours pas matérialisée.

Le décret est finalement paru vendredi, confirmant le montant de 500 euros pour tous les membres du personnel hospitalier et 1.500 pour ceux ayant travaillé dans les 40 départements les plus touchés par l’épidémie, dont le bilan est d’au moins 27.425 morts, ou dans des établissements ou services ayant accueilli des malades du Covid-19.

Emmanuel Macron s’est rendu à l’hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière pour y rencontrer les personnels, accompagné du ministre de la Santé Olivier Véran.

Jeudi, il s’était déjà entretenu avec des médecins hospitaliers, marquant selon l’Elysée “le coup d’envoi” du chantier du grand plan annoncé pour l’hôpital. “Il faut aller plus vite dans la revalorisation des salaires, des carrières et des compétences” ainsi que sur une stratégie médicale contractualisée plutôt qu’un pilotage budgétaire, leur a promis le président.

– Reconnaissance –

La ministre du Travail Muriel Pénicaud a rappelé vendredi matin sur BFMTV qu’il faudrait aussi “une forme de reconnaissance” pour les travailleurs de la “deuxième ligne” – distribution, transports, sécurité, nettoyage… – se disant “très attentive” à l’attitude de leurs employeurs sur ce chapitre.

Après huit semaines sous cloche, les Français s’apprêtent à profiter de leur premier week-end de relative liberté, à condition de ne pas s’éloigner de plus de 100 kilomètres de chez soi, dans la nature, où le retour des promeneurs risque de troubler les animaux qui avaient repris leurs aises, ou en bord de mer.

Du Nord jusqu’au Pays basque, surfeurs, baigneurs, marcheurs et plaisanciers vont en effet pouvoir reprendre dès samedi le chemin de centaines de plages du littoral. Mais pas de rassemblements, pas de sports collectifs ni de bronzette statique.

Ailleurs, des sites rouvrent très timidement, à l’image du Mont-Saint-Michel ou de la cathédrale de Chartres.

Le tout au milieu des appels des autorités à la prudence, au civisme et à la responsabilité en ne relâchant le respect des fameux gestes barrière, pour éviter une nouvelle flambée de l’épidémie.

Mais la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, a tiré vendredi un premier bilan “globalement positif” du déconfinement entamé lundi avec des mesures “très bien respectées”, mais encore “beaucoup d’efforts à fournir”, d’ici à la période estivale.

– Restrictions localisées –

Pour voler au secours du tourisme, frappé de plein fouet par la crise du coronavirus, les Français sont en tout cas désormais appelés à réserver leurs vacances d’été, le gouvernement promettant qu’il sera possible de voyager en France, sous réserve “de possibles restrictions très localisées”.

La SNCF a d’ailleurs ouvert vendredi les réservations pour la période.

Le Premier ministre Edouard Philippe a même érigé en “priorité nationale” le sauvetage d’un secteur qui représente deux millions d’emplois et 7% d’un PIB national déjà torpillé par la pire récession depuis la Seconde Guerre mondiale.

Car pour l’heure, “l’économie française redémarre doucement”, a estimé jeudi le ministre de l’Economie Bruno Le Maire. Mais il a écarté comme “de la pure démagogie” l’éventualité d’un rétablissement de l’ISF.

Le président Macron doit d’ailleurs échanger à nouveau vendredi avec des économistes sur les conséquences de la crise.

Côté scolaire, le retour progressif en classe va se poursuivre, moyennant un protocole sanitaire très strict, qui vire souvent au casse-tête.

– Au tour des collégiens –

Quelque 1,5 million d’écoliers auront retrouvé vendredi les bancs de l’école. La semaine prochaine, “au moins 150.000 collégiens de 6e et 5e” vont leur emboiter le pas dans les zones “vertes” selon le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer, soit environ 10% de l’effectif de ces tranches d’âge.

Pour la réouverture des classes dans les zones rouges, des classes de 4e et 3e et de l’ensemble des lycées de France, le ministre “à ce stade, ne peu(t) pas en dire plus”, renvoyant à une décision “dans les derniers jours de mai”.

Effets attendus des restrictions drastiques de circulation pendant les huit semaines de confinement, le nombre de personnes tuées sur les routes a fortement chuté en avril, de 55,8%. Et la chute de la pollution atmosphérique en région parisienne s’est confirmée, avec des baisse atteignant 30% pour certains polluants.

Pas de bonnes nouvelles par contre côté recherche d’un traitement. L’essai clinique européen Discovery n’a pas donné de résultats et l’hydroxychloroquine, qui a fait couler beaucoup d’encre, ne semble pas efficace, selon deux études publiées vendredi.

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