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Crash de Dropped : ALP encore visée pour “faute inexcusable”, elle se défend

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Crash de Dropped : ALP encore visée pour “faute inexcusable”, elle se défend

L’affaire Dropped ets loin d’être terminée. La collision entre les deux hélicoptères, peu après le décollage, le 9 mars 2015 en Argentine, avait coûté la vie à dix personnes dont trois sportifs français de haut niveau, la navigatrice Florence Arthaud, le boxeur Alexis Vastine et la nageuse Camille Muffat. Tous participaient à l’émission d’aventure de TF1. Toujours en colère, la famille d’un ingénieur du son, décédé dans l’accident, a réclamé ce jeudi 4 juin 2020 la reconnaissance par la justice de la “faute inexcusable de la société de production.

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L’AFP rapporte en effet que la veuve et les deux fils d’Edouard Gilles attaquent Adventure Line Productions devant le pôle social du tribunal judiciaire de Laon. Ils réclament plusieurs centaines de milliers d’euros de dommages et intérêts. L’avocat de la famille Me Gérald Chalon a rappelé que ALP avait une “obligation de sécurité et de prévention des risques“, qui ne se “délègue pas“. Et il estime que la société a failli à cette obligation, sans “aucun protocole“, ni “aucun plan de vol“. “C’est la société de production qui a pris la décision de faire un vol en patrouille, une technique militaire de vol très rapproché, des deux hélicoptères (…) M. Nicolas Roussel (directeur de production) était sur place, il donnait les directives“, a-t-il confié. Et d’ajouter que les engins n’avaient pas le droit, selon la réglementation locale, d’effectuer ce type de vols avec des passagers.

ALP se défend

Mais selon la défense, ALP a bel et bien pris toutes les “dispositions pour préserver les salariés et les participants du danger“. Ils ont fait appel à un “professionnel du tournage“, à savoir la société Sax Logistica, et à un “professionnel de la sécurité“, Peter Högberg, seul mis en examen pour l’heure pour homicide involontaire dans le volet pénal. L’avocat de la production Me Cédric Fischer a évoqué “une faute de pilotage“. Il a aussi réfuté “toute recherche de sensationnalisme” avec ce vol, assurant que ce n’était qu’un simple trajet. Intrigué, l’avocat de l’accusation a donc demandé pourquoi ils ont eu recourt au vol en patrouille, “le plus difficile et non sécurisé possible“.

La défense a demandé au tribunal d’attendre la fin de l’instruction pénale pour rendre un jugement, s’appuyant sur les sursis à statuer prononcés par deux cours d’appel pour d’autres familles de victimes. Le tribunal de Laon s’exprimera la 1er octobre pour dire s’il donne suite à cette demande ou s’il condamne ou non ALP.

Dans le volet pénal, ALP et le directeur de production sont témoins assistés. Une enquête pénale parallèle est en cours en Argentine.