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Cyclisme: Rémi Cavagna, tricolore où on ne l’attend pas

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Cyclisme: Rémi Cavagna, tricolore où on ne l’attend pas
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L’arc-en-ciel Alaphilippe était attendu après le déluge? C’est finalement son équipier Rémi Cavagna (Deceuninck) qui a émergé sous la pluie torrentielle d’Epinal pour s’offrir un deuxième maillot tricolore, un an après s’être paré de bleu-blanc-rouge en contre-la-montre.

Quelle revanche pour le “TGV de Clermont-Ferrand”! Trois jours après avoir cédé son titre à Benjamin Thomas (Groupama-FDJ) sur le chrono, à l’issue duquel il s’était modestement classé 23e, il s’est emparé d’une nouvelle tunique distinctive grâce à une attaque tranchante portée à 14 km de l’arrivée d’une course qui en comptait 242,9 au total.

“Tout s’est mal passé jeudi, j’étais très déçu. Ce matin j’étais motivé, mais je ne pensais vraiment pas” m’imposer, a commenté Cavagna en conférence de presse.

Au passage, il a privé la Groupama-FDJ d’un doublé retentissant, après que les protégés de Marc Madiot eurent monopolisé le podium lors du contre-la-montre.

– “Aider l’équipe” –

Dimanche, la formation tenante du titre avec Arnaud Démare s’est contentée de la deuxième place, que Rudy Molard a gagnée au sprint devant Damien Touzé (AG2R Citroën), déjà troisième en 2019.

“Même si je fais deuxième, je suis quand même content d’avoir pu jouer devant”, a expliqué le dauphin de Cavagna. “On connaissait les talents de finisseurs de Rémi. Il a attaqué au bon endroit”, a ajouté Molard.

Les championnats de France ont offert un scénario très différent de celui de l’an dernier, qui avaient vu la puissance collective des Groupama-FDJ récompensée par le troisième titre national du sprinteur Arnaud Démare.

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La course a été lancée par une échappée matinale de 13 coureurs, dont le champion de France 2019 Warren Barguil (Arkéa-Samsic) et le grimpeur Pierre Rolland (BB Hotels).

Egalement présent au sein du groupe de fuyards, Cavagna semblait être la rampe de lancement idéale pour Alaphilippe, d’autant que le peloton n’a jamais laissé l’écart se creuser significativement.

“Pour moi, c’était vraiment pour Julian (Alaphilippe) ou Florian (Sénéchal), je voulais vraiment aider l’équipe”, a confirmé le vainqueur après coup. “On m’a autorisé à aller devant s’il y avait beaucoup de coureurs, et au final je me suis retrouvé devant.”

Le champion du monde a bien lancé une contre-offensive à 35 kilomètres de l’arrivée dans l’ascension de la principale difficulté du circuit (côte de la Vierge, 2,5 km à 6% de pente moyenne). Il a été rejoint par – notamment – David Gaudu (Groupama-FDJ) et Guillaume Martin (Cofidis) mais les échappés ont tenu bon.

– De bon augure pour Tokyo –

Moins rapide au sprint que certains de ses compagnons de cavale, Rémi Cavagna a placé sa banderille décisive à l’entame du dernier tour de circuit.

L’absence de réaction directe des hommes de tête leur a été fatale, face aux qualités de rouleur de l’Auvergnat.

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Vainqueur d’un contre-la-montre individuel au Tour de Romandie début mai, Cavagna (25 ans) a décroché dans les Vosges sa deuxième victoire de la saison.

Un succès de bon augure à un gros mois du chrono des Jeux olympiques de Tokyo, pour lesquels sa sélection n’a pas encore été officialisée mais ne fait guère de doute.

Cinq places pour le Japon sont à prendre mais un seul coureur défendra les couleurs de la France en contre-la-montre.

Cavagna, septième du chrono des derniers Championnats du monde, semble être la meilleure chance française de décrocher une médaille.

L’Auvergnat pourra d’autant mieux se concentrer sur cet objectif qu’il a confirmé dimanche qu’une sélection sur le Tour de France, qui débutera samedi à Brest, était très improbable.

“J’ai fait le Tour d’Italie et je ne serai normalement pas sur le Tour de France. Ca ne serait pas compatible avec les objectifs que je me suis fixés”, a soutenu le Clermontois.

Après avoir gagné le droit de porter le drapeau sur son dos, cap sur les anneaux!