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De l’UMP à LR, quinze ans d’histoire mouvementée

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De l’UMP à LR, quinze ans d’histoire mouvementée

Le parti Les Républicains, qui doit élire son président le 10 décembre (et le 17 en cas de second tour), est l’héritier direct de l’UMP, créée en 2002 par les chiraquiens avant de devenir la machine de guerre de Nicolas Sarkozy dans sa conquête de l’Elysée.

– 2002-2007: de Chirac à Sarkozy –

Le 23 avril 2002, après le “coup de tonnerre” du premier tour de la présidentielle qui aboutit au duel Jean-Marie Le Pen/Jacques Chirac, les chiraquiens lancent “un grand parti de droite et de centre-droit”, l’UMP (l’Union pour une majorité présidentielle).

Après la victoire de M. Chirac, l’UMP devient l’Union pour un mouvement populaire au congrès fondateur du Bourget le 17 novembre. Alain Juppé est élu président. Condamné deux ans plus tard dans l’affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris, il démissionne en juillet 2004.

En novembre, Nicolas Sarkozy s’empare du parti et le dirige jusqu’à son entrée à l’Elysée en mai 2007. L’UMP revendique alors 370.000 adhérents. Ils ne sont plus que 230.000 quand Jean-François Copé en devient secrétaire général en 2010.

– 2012: défaite et déchirements –

Le 6 mai 2012, Nicolas Sarkozy est battu par François Hollande à la présidentielle et l’UMP se retrouve pour la première fois dans l’opposition.

Le 18 novembre, 300.000 adhérents votent pour départager François Fillon et Jean-François Copé pour la présidence de l’UMP. Ils revendiquent tous deux la victoire sur fond d’irrégularités. Copé est proclamé deux fois vainqueur mais Fillon conteste. Au terme d’une bataille homérique de plus d’un mois, les deux hommes s’accordent pour un nouveau vote en 2013, Copé restant président dans l’intervalle.

En 2013, les adhérents se prononcent pour le maintien de Copé jusqu’en 2015 et l’organisation d’une primaire en 2016 en vue de la présidentielle de 2017.

Le Conseil constitutionnel rejette les comptes de campagne de Sarkozy et une gigantesque collecte pour renflouer les caisses de l’UMP permet d’engranger 11 millions d’euros.

– 2015: naissance de LR –

En février 2014, c’est l’affaire Bygmalion qui démarre, une suspicion de surfacturations au détriment de l’UMP et au profit de la campagne présidentielle de Sarkozy.

En mars, la victoire aux municipales permet encore à Copé de souligner que “le premier parti de France, c’est l’UMP”.

En mai, Jérôme Lavrilleux, directeur de cabinet de Copé et ex-directeur adjoint de la campagne de Sarkozy, reconnaît que des prestations de Bygmalion ont été indûment facturées à l’UMP, mais sans que Copé en soit informé. Ebranlé par l’affaire et sonné par les européennes où le FN a devancé l’UMP, Copé est contraint à la démission en juin. L’UMP a alors une dette de 74,5 millions.

Fin novembre 2014, Sarkozy est réélu président du parti et fait renaître, le 29 mai 2015, l’UMP, qui compte 212.000 adhérents à jour de cotisation, sous le nom “Les Républicains”.

– 2016-2017: Fillon s’écrase en vol –

Malgré une mise en examen en février 2016, Sarkozy annonce sa candidature à la primaire de la droite pour la présidentielle et Laurent Wauquiez assure la présidence intérimaire.

Fin novembre, à la surprise générale, Fillon remporte haut la main (66,5%) la primaire face à Juppé.

Mais, en avril 2017, il est mis en examen pour des soupçons d’emplois fictifs de son épouse Penelope et termine troisième (20,01%) au premier tour de la présidentielle, derrière Emmanuel Macron, premier, et Marine Le Pen, autre finaliste, un séisme pour la droite.

– Tentative de refondation –

LR obtient 22,23% des voix et 112 sièges au législatives de juin 2017. Certains députés LR choisissent le groupe parlementaire dissident formé par les “Constructifs” proches de M. Macron et l’UDI.

Le 26 octobre, trois candidats, Laurent Wauquiez, Maël de Calan et Florence Portelli, sont retenus pour concourir à la présidence de LR le 10 décembre (et 17 décembre en cas de second tour).

Le 31, le parti exclut les quatre ministres et responsables “constructifs” Gérald Darmanin, Sébastien Lecornu, Franck Riester et Thierry Solère, et “actent le départ” d’Édouard Philippe vers le parti d’Emmanuel Macron.

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