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De précédentes attaques meurtrières contre des médias dans le monde

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De précédentes attaques meurtrières contre des médias dans le monde

Si les assassinats de journalistes sont fréquents dans le monde, les attaques meurtrières contre les locaux de médias, comme celle d’Annapolis, sont rares: l’une des plus récentes et sanglantes a frappé l’hebdomadaire satirique français Charlie Hebdo en 2015.

Un assassinat de journaliste qui avait frappé l’opinion aux Etats-Unis est celui, le 26 août 2015, d’Alison Parker, journaliste d’une chaîne locale de l?État de Virginie de 24 ans. Elle avait été tuée en compagnie de son cameraman Adam Ward, alors qu’elle réalisait une émission en extérieur, par un ancien journaliste, Vester Lee Flanagan, qui s’est ensuite suicidé.

Les attaques meurtrières contre des sièges de medias dans les dernières années sont survenues hors des Etats-Unis.

– 2017: Shamshad TV

Le 7 novembre 2017, un commando d’hommes déguisés en policiers attaque pendant trois heures le siège de la chaîne de télévision Shamshad TV à Kaboul, notamment avec des grenades, tuant une personne et en blessant une vingtaine d’autres, dans un contexte de violence croissante en Afghanistan à l’encontre des journalistes.

Le groupe État islamique a revendiqué cette attaque, comme l’attaque-suicide qui a tué neuf journalistes à Kaboul en avril 2018, dont le chef photographe de l’Agence France-Presse en Afghanistan Shah Marai.

– 2015: Charlie Hebdo –

Le 7 janvier 2015, les frères Chérif et Saïd Kouachi, 32 et 34 ans, pénètrent au siège de l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, à Paris, et abattent à la Kalachnikov 12 personnes.

Parmi eux les dessinateurs Wolinski, Cabu, Charb et Tignous, ainsi que deux policiers, dont l’un est abattu, lors de leur fuite. 11 personnes sont blessées.

Après deux jours de cavale, les deux assaillants, qui se réclament d’Al Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa), sont abattus par les forces de police, après s’être retranchés dans une imprimerie à Dammartin-en-Goële, en banlieue parisienne.

En novembre 2011, le siège de Charlie Hebdo, qui avait publié des caricatures de Mahomet, avait été l’objet d’un incendie criminel, sans faire de victimes.

– 2013 : Libération à Paris –

Le 18 novembre 2013, un jeune assistant photographe est grièvement blessé par un homme armé d’un fusil qui fait feu dans le hall d’entrée du journal Libération. Trois jours auparavant, le tireur s’en était pris également à la télévision BFMTV où il avait menacé un rédacteur en chef en criant: “La prochaine fois, je ne vous raterai pas”.

L’agresseur, Abelhakim Dekhar, ancien des milieux de l’ultra-gauche âgé de 48 ans au moment des faits, sera condamné en 2017 à 25 ans de réclusion criminelle.

– 2012: double attentat au Nigeria –

Le 27 avril 2012, au Nigeria, deux attentats à la bombe tuent au moins huit personnes, outre un kamikaze, dans la capitale Abuja et à Kaduna, une grande ville du nord, et visent pour la première fois des journaux de ce pays régulièrement secoué par des attaques meutrières d’islamistes.

A Abuja, un attentat-suicide frappe le bâtiment abritant la rédaction et l’imprimerie du quotidien national privé ThisDay, l’un des journaux les plus influents du pays. Quatre personnes ainsi que le kamikaze sont tués.

A Kaduna, l’une des grandes villes du nord majoritairement musulman, une bombe explose devant un immeuble abritant les rédactions de plusieurs journaux, dont ThisDay. Quatre personnes sont tuées. L’auteur de l’attentat, un islamiste, sera condamné l’année suivante à la prison à vie.

– 1996 : la Maison de la presse à Alger –

Le 11 février 1996, 21 personnes sont tuées et des dizaines d’autres blessées lors d’un attentat à la voiture piégée qui vise la Maison de la presse -une ancienne caserne au centre d’Alger- abritant le siège de plusieurs journaux.

Parmi les victimes figurent trois journalistes du Soir d’Algérie, Allaoua Aït Mebarek, rédacteur en chef, Mohamed Dhorban et Djamel Derraza.

Le Groupe islamique armé (GIA) est soupçonné d’être l’auteur de l’attentat. Mais quelques mois après, les autorités l’attribueront au Front islamique pour le Djihad armé (FIDA), un groupe spécialisé dans les assassinats d’intellectuels et de personnalités.

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