L’ennemi de plusieurs femmes et hommes est désormais connu : le gène IRF4. Selon une étude publiée mardi dans Nature Communications, ce gène serait derrière le blanchiment de notre chevelure. Ce phénomène n’est donc pas uniquement motivé par les aléas de la vie, mais aussi par notre héritage génétique.

C’est en tous cas ce qu’affirment des chercheurs formant une équipe de recherche internationale qui a étudié l’ADN de plus de 6000 personnes vivant en Amérique Latine, mais d’origine – et donc de type de cheveux – très variée.

«Nous avons trouvé un allèle qui prédispose aux cheveux grisonnants», explique à l’AFP Kaustubh Adhikari de University College London et auteur principal de l’étude. «Nous avions déjà identifié des gènes responsables de la calvitie et de la couleur des cheveux, mais c’est la première fois qu’un gène lié au vieillissement du cheveu est défini», ajoute-t-il.

«L’allèle du vieillissement est essentiellement observé chez les Européens», précise le chercheur. «L’âge moyen de l’apparition des cheveux blancs se situe vers 35 ans pour les Caucasiens, un peu avant la quarantaine pour les Asiatiques et seulement vers 45 ans pour les Africains».

«Comprendre comment IRF4 influence le blanchiment des cheveux pourrait permettre de modifier ce processus», explique Kaustubh Adhikari. «L’édition des gènes pose bien sûr des questions éthiques, mais on pourrait envisager la manipulation de IRF4 pour retarder le vieillissement des cheveux.»

Symbole de vieillesse pour certains, véritable atout séduction pour d’autres, ces cheveux blancs pourront donc être un jour maîtrisés et leur apparition ne sera plus source de stress pour plusieurs d’entre nous.

Alors c’est pour quand la fin des colorations continues pour dompter l’apparition de cheveux blancs sur nos crânes?