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Démission de Collomb: énième épisode de la rentrée catastrophique de Macron

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Démission de Collomb: énième épisode de la rentrée catastrophique de Macron

Nouveau coup dur pour l’exécutif. Avec la démission confirmée ce mardi du ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, le président de la République essuie le nouvel échec d’une rentrée politique déjà bien agitée. Le ministre de l’Intérieur avait d’abord annoncé sa démarche lundi dans le Figaro, rapidement confirmée par l’Élysée. “Cet épisode est assez inédit et c’est assez difficilement lisible”, analyse le politologue Pascal Perrineau, professeur à Sciences-Po Paris.

“Si on se dit que c’est entièrement monté, on ne voit pas l’intérêt du montage. Si ce n’est pas un montage, ça fait désordre”, fait-il valoir. Cette démission donne même “une impression de brouillage”, estime-t-il.

Précisément, “ça fait un peu théâtre”, raille ce mardi Jean Leonetti (LR), alors que le départ de Collomb fait des remous à l’Elysée. Il quitte Beauvau pour se consacrer à sa candidature aux municipales de Lyon et laisse derrière lui un président de la République affaibli.

Gérard Collomb se désolidarise

Une surprise de la part du relais discipliné de la parole élyséenne. Reste que, depuis quelques semaines, Gérard Collomb fait preuve d’une certaine défiance à l’égard de l’Elysée. Le 6 septembre dernier, il s’en est désolidarisé devant les caméras de BFMTV et n’a pas hésité à critiquer le “manque d’humilité” ou l’isolement du chef de l’Etat. Il a par ailleurs formulé de nouvelles critiques à l’égard du président Macron et de l’action du gouvernement, lors d’un déjeuner le même jour avec des journalistes au ministère.

“Nous ne sommes pas nombreux à pouvoir encore lui parler. Ceux qui parlent franchement à Macron sont ceux qui étaient là dès le début: Ferrand, Castaner, Griveaux et moi… D’ailleurs, il va finir par ne plus me supporter. Mais si tout le monde se prosterne devant lui, il finira par s’isoler, car par nature l’Elysée isole”, a-t-il glissé.

Coups durs en série

Des sorties aussi étonnantes que perturbantes pour l’exécutif qui souffre déjà des démissions soudaines de Nicolas Hulot, ex-ministre de la Transition écologique et de Laura Flessel, ex-ministre des Sports. A la tornade des départs s’ajoutent les turpitudes de l’affaire Benalla et de la valse-hésitation sur l’impôt à la source.

Depuis cet été, les difficultés se multiplient donc, et les chiffres s’en font l’écho. Selon un sondage réalisé entre le 25 et 27 septembre, la cote de confiance d’Emmanuel Macron est en baisse de deux points, avec 34% d’opinions favorables. En décembre 2017, 52% des Français lui faisaient encore confiance. Le président est “moins maître des effets de la politique qu’il a impulsée comme de son gouvernement”, estime l’institut qui a réalisé le sondage.

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