Home Pure Info Deux morts dans l’incendie sur la Côte d’Azur, toujours virulent

Deux morts dans l’incendie sur la Côte d’Azur, toujours virulent

0
Deux morts dans l’incendie sur la Côte d’Azur, toujours virulent
placeholder

Attisé par un vent capricieux, l’incendie qui ravage depuis lundi le massif des Maures et l’arrière-pays de Saint-Tropez (Var) s’étendait toujours mercredi soir, alourdissant encore un bilan dramatique avec désormais deux morts confirmés.

Les corps calcinés des deux victimes ont été retrouvés dans une maison touchée par les flammes, sur la commune de Grimaud, village varois particulièrement touché.

En précisant mercredi après-midi le dernier bilan du sinistre, de deux morts et 24 blessés légers (19 civils, victimes d’intoxications, et sept sapeurs pompiers), le préfet du Var, Evence Richard, avait seulement confirmé qu’une des deux victimes était bien un homme, insistant sur le fait qu’il n’y avait “aucune certitude” pour le deuxième corps.

Selon plusieurs proches d’une jeune femme portée disparue depuis lundi soir alors qu’elle séjournait dans un gîte à Grimaud, la seconde victime serait bien cette touriste francilienne de 32 ans.

Contactée par l’AFP dans l’après-midi sur Facebook, une jeune femme proche de la disparue confirmait mercredi soir sur le réseau social la mort de son amie. Ce décès était également confirmé par son frère, dans un post titré “adieu petite soeur”.

Contacté par l’AFP, le procureur de Draguignan, Patrice Camberou, n’a pas pu confirmer cette information, le corps n’ayant pas été encore formellement identifié: “Mais cette hypothèse est très très fortement plausible”, a-t-il cependant déclaré.

– A l’abri dans les vignes –

Olivier Carimatrand, 50 ans, autre habitant de Grimaud, au hameau du Val de Gilly, a cru sa dernière heure arrivée dans la nuit de lundi à mardi, même si sa maison est une des rares du quartier à ne pas avoir brûlé.

placeholder

“Je savais que les vignes vertes n’allaient pas flamber, alors avec ma femme, mon chien et le chat, on s’est allongé à terre dans les vignes pour se protéger des vagues de chaleur produites par l’incendie”, a-t-il expliqué à l’AFP.

Ce n’est qu’au milieu de la nuit qu’il verra finalement un gyrophare, celui du maire de Grimaud, Alain Benedetto: “Il a traversé les flammes avec le véhicule, il nous a sauvés, je n’oublierai jamais”.

Sur le terrain, jusqu’à 1.200 soldats du feu ont été déployés contre les flammes mercredi, même si les Canadairs, Dash et les hélicoptères bombardiers d’eau ont interrompu leurs rotations vers 21h00, à la tombée de la nuit.

Mercredi, les pompiers ont dû affronter de nouveaux départs de feu, sur le front nord du sinistre. Après le mistral des deux premiers jours, le vent a tourné mercredi au sud-est, poussant les flammes vers des zones jusque là épargnées.

placeholder

“Ce soir, c’est essentiellement Vidauban qui nous préoccupe, nous redoublons d’efforts et nous faisons tout pour éviter de nouvelles évacuations”, a expliqué à l’AFP un porte-parole des pompiers du Var mercredi soir, alors que 10.000 habitants et touristes ont déjà dû fuir les flammes depuis le début du sinistre.

“On s’aperçoit depuis ce matin que même si pendant 12-18 heures rien ne s’est passé dans la zone, il y a encore des départs de feu extrêmement puissants”, avait souligné le préfet du Var dans l’après-midi.

– Retour au camping –

En trois jours, depuis le début de l’incendie lundi vers 17h45, à côté d’une aire d’autoroute sur l’A57, au nord de Toulon, ce sont désormais 6.300 hectares de forêt, de vigne et de garrigue qui ont été brûlés.

placeholder

Certains des quelque 10.000 touristes évacués ont toutefois pu regagner leur camping mercredi soir, signe d’une sensible amélioration de la situation.

Escortés en convoi par les gendarmes, les 1.300 vacanciers du camping PachaCaïd du village de La Môle, réfugiés depuis lundi soir dans un gymnase de Bormes-les-Mimosas, sur la côte, ont ainsi été autorisés à retrouver leurs tentes ou leurs mobile-home.

Pour les 8.700 autres évacués, c’est en revanche une troisième nuit qui se profile, dans les centres d’accueil montés à la hâte dans sept communes côtières.

placeholder

Dans le sud-est de la France, un autre incendie était toujours en cours mercredi soir, dans la région viticole et touristique de Beaumes-de-Venise (Vaucluse). Mais il était contenu, après avoir parcouru quelque 250 hectares. De même 400 pompiers étaient déployés dans l’Hérault pour lutter contre quatre foyers, dont deux incendies importants vers Sète et Béziers qui ont parcouru plus de 250 hectares de garrigue, de vignes et de pinèdes.

La France avait jusqu’ici été relativement épargnée par les feux qui ont dévasté des milliers d’hectares et fait des dizaines de victimes dans plusieurs pays méditerranéens, de la Turquie à l’Algérie.