Home Pure Info Deux morts dans une attaque au couteau à Marseille, piste terroriste privilégiée

Deux morts dans une attaque au couteau à Marseille, piste terroriste privilégiée

0
Deux morts dans une attaque au couteau à Marseille, piste terroriste privilégiée

Deux femmes ont été tuées à coups de couteau dimanche gare Saint-Charles à Marseille par un homme qui aurait crié “Allah Akbar” avant d’être abattu par des militaires, conduisant le parquet antiterroriste à se saisir de l’enquête.

L’attaque a eu lieu vers 13H45, sur le parvis de la gare principale de Marseille. L’assaillant aurait crié “Allah Akbar” en passant à l’acte, selon une source proche de l’enquête. L’une des femmes aurait été égorgée, et l’autre poignardée, a précisé cette source.

La piste terroriste est privilégiée par les enquêteurs qui restent toutefois prudents, certains éléments devant encore être éclaircis. L’enquête a été ouverte pour assassinats et pour tentative d’assassinat sur personne dépositaire de l’autorité publique.

Le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, doit arriver sur place vers 17h00. Le préfet de police et le procureur de la République de Marseille, Xavier Tarabeux, se sont rendus immédiatement à la gare, où d’importants moyens de police ont été concentrés. Plus de 200 policiers sont mobilisés selon la Sécurité publique, tandis que la Police judiciaire effectuait les premières constatations.

– Trafic SNCF interrompu –

Les autorités ont demandé, sur les réseaux sociaux, aux Marseillais d’éviter le secteur. Le trafic SNCF a été totalement interrompu. Dès 15H00, les alentours de la gare étaient hermétiquement bouclés par des cordons de policiers, et la circulation déviée, a constaté un journaliste de l’AFP. Des policiers et militaires lourdement armés étaient visibles sur l’escalier monumental de la gare en haut duquel ont eu lieu les attaques.

A l’intérieur, comme d’autres voyageurs, Jeanne, 33 ans, a raconté à l’AFP avoir “eu peur” et être “partie en courant” après l’attaque, à laquelle elle n’a pas assisté directement. “Des gens, pas en treillis, peut-être des policiers en civil, nous criaient de partir. Beaucoup dans la foule restaient sur place”, a-t-elle expliqué.

Cette attaque intervient alors que le gouvernement a renouvelé jusqu’au 1er novembre l’état d’urgence, sur fond de menace terroriste très élevée en France, frappée depuis 2015 par une série d’attentats, qui ont fait 239 morts.

Elle survient aussi à la veille de l’ouverture sous haute sécurité du procès du frère de Mohamed Merah, qui avait abattu en mars 2012, au nom du jihad, trois militaires, un enseignant et trois enfants d’une école juive avant d’être tué par la police.

Le 15 septembre au matin, un homme de 39 ans armé d’un couteau avait agressé un militaire de l’opération Sentinelle à la station de métro Châtelet à Paris, sans faire de blessé. Il s’agissait alors de la septième agression contre des militaires de cette force mise en place dans le cadre du plan Vigipirate après les attentats de janvier 2015.

Le 9 août, un homme de 36 ans, Hamou B., avait renversé à bord de son véhicule six soldats de Sentinelle à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). Blessé de cinq balles lors de son arrestation dans le Pas-de-Calais quelques heures plus tard, cet homme était jusqu’alors inconnu des services de renseignements.

D’autres attaques ont visé ces derniers mois des militaires, sans les tuer, au musée du Louvre et à l’aéroport d’Orly. Par ailleurs, le 5 août, peu avant minuit, un jeune homme armé, souffrant de problèmes psychiatriques, avait forcé un contrôle à la Tour Eiffel. Il a affirmé qu’il voulait “commettre un attentat contre un militaire”, avant d’être à nouveau hospitalisé.

La dernière attaque meurtrière remonte au 20 avril: à trois jours du premier tour de la présidentielle, Karim Cheurfi avait tué un policier sur les Champs-Élysées.

En Europe, le Royaume-Uni a été touché par cinq attentats en six mois, qui ont fait 35 morts, et 16 personnes ont été tuées en août dernier dans des attaques en Catalogne.

fbe-pta-tlg-bat/cr/ct

© 2017 AFP. Tous droits de reproduction et de représentation réservés. Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (dépêches, photos, logos) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l’AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, rediffusée, traduite, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l’accord préalable écrit de l’AFP.