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Don du sang par les homosexuels : pas de risque augmenté de transmission du VIH

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Don du sang par les homosexuels : pas de risque augmenté de transmission du VIH

Depuis l’ouverture du droit de donner son sang aux homosexuels, le risque de contamination au VIH par transfusion sanguine est resté stable et faible. Santé publique France recommande même d’abaisser la période de l’abstinence, nécessaire pour effectuer ce don.

Depuis juillet 2016, les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) peuvent donner leur sang sous certaines conditions, notamment celle de pas avoir eu de rapport depuis au moins un an. L’objectif ? Limiter le risque de transmission du virus du Sida par transfusion sanguine. Si le donneur se contamine lors d’un rapport sexuel, au moins six semaines sont nécessaires pour que cela puisse être dépisté. Le VIH peut donc passer inaperçu, malgré le contrôle systématique du don.

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Mais selon une étude publiée ce mercredi 14 novembre par Santé publique France, le risque de transmission du VIH n’a pas augmenté depuis cette ouverture du don aux homosexuels. L’agence sanitaire recommande même un assouplissement des règles.

Un risque « extrêmement faible »

Au total, l’étude a porté sur près de 110 000 donneurs de sang. Sur la période 2015-2017, le risque a été estimé à un don VIH positif non détecté sur 5,2 millions. Le risque zéro n’existe donc pas, mais il reste « extrêmement faible », précise Santé publique France.

Aujourd’hui, en cas de nouveau partenaire ou plusieurs partenaires au cours des 4 derniers mois, le don est contre-indiqué. Mais ces instructions ne sont pas toujours respectées. Ainsi, une minorité (0,73 %) d’interrogés a reconnu ne pas avoir mentionné ses rapports sexuels de l’année. Un choix que les hommes ont expliqué par plusieurs raisons : 41 % d’entre eux ont déclaré utiliser systématiquement un préservatif, 22 % avaient le même partenaire depuis un an et 11 % n’ont eu qu’un seul rapport l’année précédant le don.

Parmi les HSH, un sur deux (46 %) a cependant déclaré qu’il aurait signalé avoir eu des rapports lors de l’entretien pré-don si la durée d’abstinence avait été plus courte. « Bien que déclaratifs, ces chiffres indiquent que le respect du critère de sélection concernant les HSH pourrait augmenter avec une période d’ajournement plus courte », indique ainsi l’agence sanitaire. Elle rappelle que depuis novembre 2017 au Royaume-Uni, cette période a été abaissée à trois ans.

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