Selon sa nouvelle directrice de campagne, Donald Trump veut traiter « de façon juste et humaine » le dossier des 11 millions d’immigrés clandestins aux Etats-Unis. Lui qui promettait de les expulser en recourant à une force spéciale. Mais « la décision reste à prendre ».

Ces déclarations de Kellyanne Conway semblent indiquer un adoucissement du candidat républicain sur ce thème devenu son cheval de bataille, même si la directrice de campagne a démenti tout glissement de la part du milliardaire.

Interrogée dimanche sur CNN, Kellyanne Conway n’a donc pas clairement réaffirmé la promesse de Donald Trump d’expulser ces 11 millions de clandestins, qu’il accuse de contribuer au chômage des citoyens américains. Une tâche pharaonique voire irréalisable pour les démocrates, qui, de plus, se traduirait par le déchirement de dizaines de milliers de familles, souvent installées depuis des années et participant à la bonne marche économique du pays.

M. Trump, a-t-elle développé, « défend l’application de la loi, que nous respections les Américains qui cherchent des emplois bien rémunérés et que nous soyons justes et fassions preuve d’humanité à l’égard de ceux qui vivent parmi nous ». En quête de soutien parmi l’électorat hispanique – important réservoir de voix en Amérique -, Donald Trump a rencontré vendredi des représentants de cette communauté. Selon un participant à cette réunion à huis clos, le camp Trump serait désormais ouvert à des suggestions permettant le maintien dans le pays de certains clandestins, à condition qu’ils ne soient pas naturalisés.

Si cela se confirmait, il s’agirait d’un revirement dans le programme du candidat, qui tente de repartir sur de nouvelles bases pour remonter dans les sondages face à Hillary Clinton. Chargée d’impulser cette nouvelle stratégie, Kellyanne Conway, une communicante républicaine mère de quatre enfants, est d’ores et déjà présentée comme celle qui pourrait « dompter » l’exubérant et provocateur Donald Trump.

Avec AFP