Il s’est brûlé les ailes en plein vol. Alors que tout le monde s’arrachait son talent brut, Dylan Robert s’est retrouvé entre quatre murs pendant 13 mois, aux Baumettes puis à la maison d’arrêt de Draguignan. Lui qui évoque une adolescence bercée par les vols à l’arraché, qui se décrit comme “un vrai bandit” dans les colonnes du magazine Vanity Fair a vu sa vie basculer le jeudi 23 janvier 2020 vers 6h du matin à la gare Saint-Charles. Le jeune comédien s’apprêtait à se rendre à Paris pour assister au dîner du Sidaction quand un groupe d’hommes en noir l’a arrêté, l’a placé en garde à vue puis présenté à un juge.

Le verdict est tombé après plusieurs séances d’interrogatoire. Dylan Robert a été mis en examen pour “vol aggravé” dans l’affaire du restaurateur de la Valentine. “Monsieur, mandat de dépôt criminel, lui a annoncé la magistrate, comme le rappelle le condamné. Ça m’est égal que vous soyez acteur. Vos erreurs restent vos erreurs“. Aujourd’hui, le jeune homme est libre. Ou presque. Au mois de février 2021, il a été placé sous contrôle judiciaire en attendant un procès en 2022. Il vit à Paris, chez une tante, et doit pointer tous les quinze jours au commissariat.

Le cachot, c’est facile pour personne

“J’étais à demi-mort, se souvient-il en repensant à la prison. Le cachot, c’est facile pour personne mais moi, en plus, j’avais connu la lumière à mort juste avant“. Il faut dire que le dossier est loin d’être clôt. Soupçonné d’avoir participé à un vol de scooter le 28 décembre 2018 – soit deux mois avant d’obtenir le César du meilleur espoir masculin -, Dylan Robert encourt jusqu’à cinq ans de prison supplémentaire et une amende de 75 000 euros. Il n’a plus l’autorisation de se rendre dans les Bouches-du-Rhône, sauf en cas d’obligation professionnelle.