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En France, 2 personnes âgées sur 5 ne portent pas des lunettes adaptées à leur vue

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En France, 2 personnes âgées sur 5 ne portent pas des lunettes adaptées à leur vue

Environ 40 % des seniors en France ne portent pas des lunettes adaptées à leur vue : un chiffre plus élevé encore chez les seniors souffrant d’une mobilité réduite, selon une récente publication de l’Inserm.

Le chiffre paraît colossal, il est pourtant réel : en France, 40 % des seniors portent des lunettes non-adaptées à leur vue.

Des chercheurs de l’Inserm, de l’Université de Bordeaux et de Sorbonne Université viennent de publier les résultats d’une étude nationale conduite auprès de 700 personnes âgées de 78 ans et plus. Les scientifiques se sont, en particulier, intéressés « aux troubles visuels liés aux erreurs de réfractions (telles que la myopie, l’hypermétropie ou l’astigmatisme) ».

Les résultats de l’enquête, publiés ce jeudi 8 novembre 2018 dans la revue JAMA Ophthalmology, révèlent que « 40 % [des personnes âgées] ont un trouble visuel (tel que la myopie, l’hypermétropie ou l’astigmatisme) mal corrigé et pourraient donc avoir une vue améliorée par le port de lunettes mieux adaptées ».

Fatalisme de l’âge et difficultés financières

En détail, le port de lunettes non-adaptées est d’environ 35 % chez les seniors souffrant d’une pathologie oculaire liée à l’âge (DMLA, glaucome, cataracte…) et de 50 % chez les seniors souffrant d’une mobilité réduite (les volontaires qui n’ont pas pu ou pas souhaité se déplacer jusqu’au centre hospitalier).

« Les raisons sont multiples, explique Catherine Helmer, chercheuse Inserm en charge de l’étude, elles peuvent être liées à un fatalisme laissant penser qu’il est normal que la vue décline avec l’âge ou encore à des raisons financières persistantes malgré les aides existantes. »

« Au-delà du nombre important de troubles visuels mal corrigés dans l’ensemble de la population étudiée, la part encore plus élevée de mauvaise correction chez les personnes examinées dans leur lieu de vie devrait inciter à la mise en place d’actions de prévention les ciblant spécifiquement. De plus, le fait de retrouver un nombre important de troubles visuels mal corrigés également chez des personnes présentant des pathologies oculaires – et qui sont le plus souvent suivies pour ces pathologies souligne la nécessité d’être attentif à ces corrections inadaptées » conclut la scientifique.

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