Le ministère de la Justice a pointé du doigt mercredi les pratiques de la police de Baltimore, aux Etats-Unis. Cette dernière aurait utilisé depuis plusieurs années des techniques illégales, visant particulièrement la communauté noire.
La police de Baltimore a été sévèrement critiquée mercredi par le ministère de la Justice pour avoir utilisé depuis plusieurs années des techniques de maintien de l’ordre illégales. La communauté noire a été particulièrement victime de ces dernières.
Les enquêteurs du ministère sont remontés jusqu’à 2010. Ils ont conclu qu’il est “raisonnable de penser” que les pratiques routinières des policiers de Baltimore “enfreignent la Constitution ou la législation fédérale”, a déclaré Vaita Gupta, en charge de la division des droits civils au ministère de la Justice (DoJ), lors d’une présentation à la presse d’un rapport de 164 pages.
Le ministère a mis en lumière des “interpellations, fouilles et arrestations anticonstitutionnelles”. Surtout, le rapport dénonce “la mise en oeuvre de stratégies de maintien de l’ordre qui entraînent des disparités graves et injustifiées dans le taux d’interpellations, de fouilles et d’arrestations de Noirs”.
Près de 44% des interpellations sont intervenues dans “deux petits quartiers à prédominance noire qui n’hébergent que 11% des habitants de la ville”, a remarqué Mme Gupta. Et de citer l’exemple d’un homme noir contrôlé trente fois en moins de quatre ans sans qu’aucun procès-verbal, ni arrestation ne s’ensuivent jamais.
La police de Baltimore mise à l’index pour ses pratiques illégales et racistes https://t.co/ayqcs8NPuh pic.twitter.com/bk9aogDIHI
— TVA nouvelles (@tvanouvelles) 10 août 2016
Usage excessif de la force
Le rapport note également un “usage excessif de la force” et des “représailles envers les personnes exerçant (un mode) d’expression protégé par la Constitution”. De plus, les enquêteurs du ministère font part de leurs “inquiétudes” concernant la sécurité des personnes transportées et les “défaillances” dans les enquêtes sur les agressions sexuelles.
Toutes ces “défaillances” au sein de la police de Baltimore (BPD) découlent, selon le rapport, d’une “déficience de politiques, de formation, de supervision et de recherche de responsabilités”, ainsi que de “stratégies de maintien de l’ordre qui n’intègrent pas efficacement la communauté que la police (municipale) sert”.
Source : ATS