Donald Trump a suggéré mercredi de punir les femmes qui avortent, suscitant des réactions ulcérées des défenseurs du droit à l’avortement et de ses rivaux politiques.
“Il doit y avoir une certaine forme de punition”, a déclaré le favori des primaires républicaines sur la chaîne MSNBC, dans des extraits d’une émission qui sera diffusée dans la soirée. Il a aussi assuré qu’il fallait “interdire” l’avortement, qui a été légalisé aux Etats-Unis par une décision historique de la Cour suprême en 1973.
Dans un communiqué qu’il a publié, par la suite, pour tenter de s’expliquer, il a indiqué que cette question “n’est pas claire et devrait revenir aux Etats pour qu’ils tranchent”, a indiqué l’AFP.
Donald Trump a longtemps défendu le droit à l’avortement avant de prendre position contre ce droit dans sa campagne. Ce virage a été sévèrement critiqué par sa rivale démocrate Hillary Clinton qui n’a pas tardé à réagir, dénonçant sur Twitter des propos “terrifiants et révélateurs”.
Even by his impossibly low standards, @realDonaldTrump‘s suggestion that women be punished for seeking abortion is abhorrent.
— Hillary Clinton (@HillaryClinton) 30 mars 2016
De son côté, le réseau du Planning familial, qui gère des cliniques où les femmes peuvent avorter, a estimé qu’il s’agissait d’une “incitation à la violence contre les femmes”.