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Examens médicaux, prescriptions… Les infirmières demandent davantage d’autonomie

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Examens médicaux, prescriptions… Les infirmières demandent davantage d’autonomie

Un décret présentant les nouvelles compétences des infirmières fait débat : les syndicats infirmiers demandent davantage d’autonomie tandis que les syndicats de médecins exigent que le médecin reste un « chef d’orchestre ». Impasse ?

Ce jeudi 8 mars 2018, un projet de décret et deux arrêtés détaillant les nouvelles compétences des « infirmières en pratiques avancées » (IPA) ont été présentés au ministère de la Santé pour concertation. Ce texte pourrait entrer en vigueur dès le mois de septembre 2018. L’objectif : lutter contre les déserts médicaux.

Très concrètement, si ce texte est adopté, les infirmiers et les infirmières pourront (toujours sous le contrôle d’un médecin) participer « à la prise en charge globale du patient » dans quatre domaines : les « pathologies chroniques stabilisées, notamment pour la prise en charge des personnes âgées » (AVC, diabète, maladie d’Alzheimer, etc.), l’« oncologie », la « transplantation rénale », la « santé mentale et la psychiatrie ». En revanche, la « conduite diagnostique » et les « choix thérapeutiques » du parcours de soins resteront « définis par le médecin ».

Par ailleurs, les infirmiers et les infirmières pourront « conduire un entretien avec le patient », retracer ses antécédents médicaux et « procéder à un examen clinique » mais aussi « renouveler ou adapter des prescriptions médicales », « prescrire et interpréter » des examens de biologie, ou encore pratiquer une liste d’actes techniques « sans prescription médicale ».

De nouvelles compétences pour lutter contre les déserts médicaux

Un projet de décret qui ne satisfait pas la profession infirmière : ainsi, Philippe Tisserand, le président de la FNI (syndicat des infirmiers libéraux) a notamment déploré des pratiques « totalement encadrées » par un médecin et un texte « décevant » auprès de nos confrères de l’AFP.

De l’autre côté de l’échiquier, le président de la CSMF (Confédération des Syndicats Médicaux Français), Jean-Paul Ortiz, a jugé « fondamental que le médecin reste le chef d’orchestre » et a demandé une révision du texte pour éviter « un conflit dur ». À suivre…

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